La production nationale (10 000 m3 en moyenne de marbre et 15 000 m3 de dalles) peine à satisfaire le quart des besoins nationaux, renforçant, ainsi, les importations du marbre et du granit, notamment, qui ont atteint 64 millions de dollars en 2010. D'où la stratégie mise en place par le ministère de l'Energie et des Mines pour redresser la barre de ce secteur en direction des entreprises publiques, à savoir l'Enamarbre et l'ENG. « Il s'agit en premier lieu d'octroyer des aides financières à ces entreprises publiques pour faire face aux difficultés financières d'une part, et leur permettre d'investir, d'autre part », indique Mohamed Bouaârdjouz, DG des mines au ministère de l'Energie et des Mines. Les investissements couvrent surtout l'acquisition des équipements pour l'exploitation des carrières et la remise en marche des usines de transformation de marbre. Le but est de répondre aux besoins nationaux, en offrant des produits variés aux constructeurs et architectes et extraire des excédents destinés à l'exportation. D'ailleurs, à ce propos, Enamarbre exporte, depuis cette année, les marbre rouge, jaune et rose, et ce, après la réactivation de la carrière Cristel (est du pays) vers la Tunisie, l'Italie et l'Espagne. « Des exportations bien timides qui ne dépassent pas, en termes de valeur, 100 000 euros », précise M. Belaridi, DG de l'Enamarbre qui a reçu des pouvoirs publics une aide financière de 210 millions DA sur une période de trois ans. L'entreprise ENG n'a pas besoin d'une aide financière de l'Etat ; elle a même investi 400 millions DA dans les carrières de l'ouest en 2012, afin d'améliorer son rendement bien trop faible jusqu'à présent. « Nous comptons investir 200 millions DA en 2013 pour atteindre les 10 000 m3 de marbre contre 5 000 m3 actuellement, et 50 000 m3 de produits finis contre 20 000 m3 actuellement », signale son directeur, Mohamed Sayeh Djellil. De son côté, M. Bouaârdjouz a précisé que l'Enamarbre dispose d'ores et déjà d'une unité de production de marbre importante pour le marché national. « Nous avons lancé des appels d'offres nationaux pour la vente de ces blocs de marbre, mais aussi pour informer les importateurs que la production a augmenté et ce, afin qu'ils réduisent le volume de leurs importations ».