Elle a été violentée mais aucun de ses organes n'a été prélevé.L'auteur aurait planifié son méfait. La petite Chaïma a été violentée mais « aucun de ses organes n'a été prélevé », a confirmé, hier, le lieutenant-colonel Kerroud, responsable de la communication auprès du commandement de la gendarmerie nationale. Il a été procédé, hier matin, à une autopsie, au niveau de l'hôpital de Zéralda, pour déterminer les vraies causes de son assassinat. En effet, le médecin légiste a confirmé le décès de la petite par manque d'air. Elle a subi aussi des violences physiques. « Elle présentait des traces de violence visibles sur son corps. Elle se serait défendue. Des hématomes et des traces de griffes et de sang ont été constatés sur plusieurs parties de son corps », a fait savoir un officier proche de l'enquête. Les déclarations de la famille de la victime abondent dans le même sens. Les jeunes, qui ont découvert le cadavre de la fillette dans le cimetière de Sidi Abdallah, dans la matinée du vendredi, ont affirmé, pour leur part, que le corps a été abandonné dans un lieu isolé du cimetière à un kilométre de sa maison. « Elle portait toujours ses vêtements mais son visage était enflé », signale l'officier. Afin d'élucider cette affaire qui a défrayé la chronique et identifier l'auteur, un groupe d'enquêteurs est sur le terrain. Il s'agit des criminologues de l'INCC (Institut national de la criminalistique et la criminologie), des enquêteurs de la section de recherches du groupement territorial de la gendarmerie d'Alger soutenus par les éléments de la compagnie de Zéralda. « Tous les moyens matériels et humains sont mobilisés pour faire la lumière sur ce crime abdominale. Les enquêteurs travaillent jour et nuit et l'auteur ou les auteurs vont être arrêtés très bientôt », affirme un des enquêteurs. Il faut signaler que ce sont ces mêmes enquêteurs qui sont parvenus à élucider l'affaire de l'assassinat d'un avocat et d'un entrepreneur, retrouvés décapités et découpés en morceaux jetés dans des lieux différents. L'audition des témoins a commencé Les enquêteurs ont procédé à l'audition des membres de la famille de la victime et des témoins. La mère de la fillette a déclaré aux enquêteurs qu'une personne, dont elle ignore le profil, s'est présentée à la maison vers 20h00. La petite est sortie voir avant qu'elle ne disparaisse. « Comme elle a tardé, je suis sortie la chercher. Je l'ai entendu crier de loin : lâche-moi, lâche-moi, et je n'ai plus entendu sa voix après », a-t-elle affirmé. Des témoins sur place ont déclaré que la fille a été embarquée dans un véhicule de couleur noir. Mais rien n'a filtré sur l'identification du véhicule ou le mobile de l'assassinat de la petite fille enlevée mercredi soir de chez elle. Selon les enquêteurs, l'auteur aurait planifié le crime. « Il s'agit de quelqu'un qui connaît les habitudes de cette famille, native de Oued Souf et aurait profité de l'absence du père pour passer à l'acte », affirme un officier de la gendarmerie. Sa famille n'a reçu aucune demande de rançon ni d'appel téléphonique. Chaïma se préparait pour aller passer les vacances chez sa grand-mère à Oued Souf. Elle a été inhumée, hier, au cimetière de Sidi Abdallah en présence d'une foule nombreuse.