Le naufrage du chalutier « El Khalil » a permis d'entamer une réflexion sur les mécanismes à mettre en œuvre pour éviter de tels accidents et assurer la protection sociale des gens de la mer, a déclaré, lundi à Ténès (Chlef), le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi. Le ministre, qui s'exprimait lors d'une cérémonie de remise d'aides aux familles des huit marins pêcheurs, portés disparus lors de cette tragédie, a indiqué, à cet égard, que des dossiers ont été ouverts par son département ministériel en vue de prendre en charge cette catégorie professionnelle. Au nombre de cinq, ces dossiers concernent l'amélioration de la pension de retraite et l'élargissement de la protection sociale des pêcheurs, la création d'une fondation de solidarité pour les gens de la profession, l'élargissement de l'assurance dans le métier de la pêche, la formation et enfin le renforcement du système d'alerte. Après avoir évoqué les dangers de la mer, M. Ferroukhi a estimé nécessaire de « respecter » les bulletins météo spéciaux (BMS) et d'éviter toute aventure susceptible d'exposer l'équipage à des risques aux conséquences néfastes. Auparavant, le ministre a procédé à une remise d'aides aux familles des pêcheurs disparus, tout en s'informant sur leurs préoccupations, notamment en matière de logement, d'emploi et de protection sociale. Le chalutier « El Khalil » avait disparu lors d'une sortie en mer le 29 décembre 2011 au large des côtes de Ténès (50 km au nord de Chlef) avec à son bord un équipage de huit marins pêcheurs. Les corps de 5 d'entre eux ont été rejetés par la mer sur le littoral du centre du pays, tandis que les trois autres sont toujours portés disparus. En outre, aucun objet appartenant au chalutier, englouti par la mer, n'a été retrouvé, une année après sa disparition.