« La visite de M. Mariano Rajoy marquera un moment historique et décisif pour approfondir les relations entre nos deux pays », a affirmé M. Rajoy à la presse, à l'issue de la réunion de haut niveau qu'il a coprésidée avec le président de la République. Il a exprimé pour l'occasion la volonté des deux pays à renforcer davantage leurs relations visant le rapprochement des peuples algérien et espagnol. Les entretiens ont porté, également, sur l'intérêt des entreprises espagnoles au marché algérien, notamment dans les secteurs du logement, de l'énergie et des chantiers navals. D'autre part, M. Rajoy a indiqué avoir évoqué avec les responsables algériens des questions régionales et internationales, notamment le Sahel ainsi que la situation en Libye, en Tunisie et en Mauritanie. « Le président Bouteflika est une personne qui a une énorme expérience dans le domaine international », a-t-il encore soutenu. Il a réaffirmé la volonté des deux pays à « travailler ensemble pour la consolidation de la paix et de la stabilité dans la région. La 5e réunion de haut niveau algéro-espagnole succède à celle tenue en janvier 2010, à Madrid, coprésidée par le président Bouteflika, avec le président du gouvernement espagnol de l'époque, José Luis Rodriguez Zapatero. Les attentes de l'Algérie Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a estimé, à l'ouverture des travaux de la 5e réunion, que « celle-ci est un témoignage de notre volonté partagée » de donner aux relations bilatérales un caractère « privilégié » au regard des énormes potentialités dont disposent les deux pays. Pour M. Sellal, « cette réunion est « importante » parce qu'elle constitue une opportunité pour faire le bilan des relations entre Alger et Madrid ». Elle permettra ainsi « d'apprécier ce qui a été réalisé et ce qui attend de l'être », a-t-il dit. « Il s'agit, également, d'explorer de nouvelles pistes de travail afin d'améliorer les mécanismes et le cadre de notre coopération, de définir de nouveaux objectifs et d'adapter, si besoin, nos démarches pour mieux répondre aux besoins de nos deux pays et de nos peuples », a souligné le Premier ministre. « Cette réunion, a-t-il précisé, permettra une concertation », des deux pays sur les grandes questions de l'heure et sur les défis qui se posent à nos deux pays, dans notre espace euro-méditerranéen et au-delà, et dont la prise en charge « impose d'adopter une démarche fondée sur la solidarité et la compréhension mutuelle ». Evoquant le développement des relations algéro-espagnoles, ces dernières années, M. Sellal a indiqué que dans divers domaines et secteurs d'activité, il était « un motif sincère de fierté ». Il a, également, indiqué que « les attentes » de l'Algérie sont « grandes », soulignant que « les priorités de son gouvernement sont celles de l'harmonie du développement économique et social et de la diversification de son économie pour sortir de la dépendance des hydrocarbures ». M. Sellal a souligné que l'Algérie a lancé « d'ambitieux programmes de développement et de consolidation de la croissance ». Il a souhaité que les entreprises espagnoles qui participent dans ces projets « exploitent » les opportunités qui leur sont offertes. Cette visite a été marquée par la signature de plusieurs accords entre les deux pays, visant à donner une impulsion nouvelle à la coopération bilatérale dans divers domaines. L'Algérie et l'Espagne sont liées par un Traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage signé en octobre 2002. 50 000 logements confiés aux Espagnols Trois accords de partenariat ont été signés, jeudi, par des entreprises algériennes et espagnoles pour la réalisation de plus de 50.000 logements en Algérie. Dix entreprises mixtes sont concernées par la réalisation de ces logements. L'Algérie et l'Espagne ont signé également plusieurs autres accords de coopération et mémorandums d'entente concernant de nombreux domaines et secteurs. Il s'agit d'un protocole d'accord sur la coopération industrielle et la promotion du partenariat, de trois mémorandums d'entente dans les domaines de la coopération énergétique, la facilitation d'attribution de visas et de coopération culturelle, ainsi qu'un accord administratif relatif à la coopération dans les domaines scientifique, technologique et de la protection civile. Les deux pays ont procédé, par la même occasion, à la signature de plusieurs autres accords de coopération liés, notamment aux domaines de la construction de contacteurs, la papeterie, la fabrication de chaussures et la création d'un centre de développement du textile.