Depuis le début des années 2000, le ministère de la Culture engage une politique active de création muséale et de réhabilitation des musées existants, auxquels se sont rajoutés 6 nouveaux musées nationaux et 5 musées régionaux. 3 autres musées nationaux et un centre d'interprétation sont en voie de création à la faveur de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 » et ce, en même temps qu'un musée pluridisciplinaire régional dans la wilaya de Batna. Ce qui portera la carte muséale algérienne à 18 musées nationaux, 5 musées régionaux, 24 musées de site et 1 centre d'interprétation, soit 48 institutions dédiées à la conservation et à la valorisation du patrimoine culturel. Dans le même cours de temps, le ministère de la culture a obtenu l'inscription et la programmation de 45 nouvelles opérations de création muséale, 17 parmi ces dernières sont inscrites dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009 et reparties sur 17 wilayas et 28 autres inscrites dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 et reparties sur 26 wilayas. Nombre de ces opérations sont de grande envergure comme le musée de l'Afrique, les musées d'art moderne d'Oran et de Constantine, le musée de l'Emir Abdelkader de Mascara et tant d'autres encore et si l'on prend en considération les délais objectifs de réalisation, en particulier pour les opérations inscrites pour les années 2013 et 2014. Les opérations programmées à peine citées porteront le nombre de musées érigés en Algérie, à l'horizon 2020, à une centaine d'institutions muséales. S'il est admis que la fonction principale de tout musée est de permettre la contemplation d'œuvres artistiques ou historiques, par leurs mises en valeur dans des espaces pensés à cet effet, « l'architecture muséale algérienne continue cependant à vivre un curieux paradoxe, celui d'exposer sans arriver à s'exposer », affirme-t-il avant de poursuivre que « la dualité d'exposer et de s'exposer fait pourtant partie de l'architecture muséale et s'exprime par l'intermédiaire de jeux de parcours et de scénographies, dont la pensée et la conception obligeant à faire interagir, en même temps, les domaines de l'art, de l'architecture et de l'urbanisme. Aux musées algériens se pose donc le défi de conserver, d'étudier et d'enrichir des collections, tout en s'ouvrant à des publics de plus en plus variés et exigeants, ce qui implique la nécessaire performance des outils de médiation culturelle. »