« Les deux délégations se sont longuement attardées sur le dossier des droits de l'homme ainsi que sur des questions d'intérêt commun », a indiqué un communiqué du ministère. A l'issue de l'audience, Mme Akuffo a déclaré que sa visite avait pour objectif d'encourager le gouvernement algérien qui a ratifié le protocole portant création de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, à faire la déclaration spéciale requise par l'article 34 (6) du protocole. Elle a indiqué qu'elle invite l'Algérie à faire la déclaration de cet article pour permettre aux citoyens et aux ONG de pouvoir saisir directement la Cour, après épuisement des voies de recours internes. L'Algérie est le 14e pays où la Cour entreprend une activité de promotion. Rappelons que 25 pays sur 53 ont ratifié le protocole du Tribunal africain des droits de l'homme dont le siège se trouve à Arusha, en Tanzanie. Il a souligné que la création de cette structure, en 1998, a pour objet d'assurer une protection efficace des droits de l'homme, des libertés et des devoirs sur le continent. La Cour a compétence pour connaître les affaires et différends dont elle est saisie concernant l'interprétation et l'application de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, du protocole et de tout autre instrument relatif aux droits de l'homme, ratifié par les Etats concernés. En sa qualité du premier organe judicaire africain à vocation continentale, cette organisation se veut complémentaire avec les différents organismes qui œuvrent pour la protection des droits de l'homme. Elle complète et renforce les fonctions de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples.