La Cour africaine des droits de l'homme (CADHP) a appelé hier à la fin immédiate des hostilités en Libye et demandé «aux dirigeants libyens de s'abstenir de tout acte qui pourrait provoquer des pertes en vies humaines» dans le pays. Dans un communiqué, la CADHP a demandé «aux dirigeants libyens de s'abstenir immédiatement de tout acte qui pourrait provoquer des pertes en vies humaines ou constituer une atteinte à l'intégrité physique des personnes, en violation de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples ou des autres instruments internationaux des droits de l'homme auxquels la Jamahiriya arabe libyenne est partie». Selon le même communiqué, la Cour africaine a traité, au cours de sa dernière session ordinaire tenue du 14 au 25 mars, d'«une requête déposée par la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, alléguant des violations graves et massives des droits de l'homme par le gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne, populaire et socialiste». La Cour «a la compétence de prendre des décisions définitives et obligatoires sur les violations des droits de l'homme perpétrées par les Etats membres de l'Union africaine (UA)», ajoute le communiqué. La CADHP, basée à Arusha (Tanzanie), est en fonction depuis novembre 2006 en vertu d'un protocole à la Charte africaine sur les droits de l'homme et des peuples adoptée en 1998.