Des partis politiques algériens ont condamné l'attaque perpétrée, mercredi dernier, par un groupe terroriste contre le site gazier de Tigantourine (40 km d'In Amenas), dans la wilaya d'Illizi. Le président du FAN, Djamel Benabdeslam, dénonce « avec fermeté » ces attaques et estime que « des parties étrangères, tentent de faire impliquer l'Algérie dans le conflit au Mali ». Pour lui, « la vigilance doit être de mise pour la sécurité de nos frontières ». Le RND, par la voix du SG par intérim, Abdelkader Bensalah, a condamné ces « lâches attentats » qui « ne dévieront pas l'Algérie de sa ligne de conduite », rejetant « toute forme provocation ou de marchandage ». « Il s'agit de défis qui nous sont imposés et qu'il faut relever pour préserver la stabilité du pays et sécuriser nos frontières », a-t-il dit, dans une allocution prononcée à l'occasion de la mise en place d'une commission de préparation du prochain congrès du parti. Il estime que « ces circonstances nous amènent à resserrer et unifier nos rangs pour consolider nos liens et notre unité nationale ». Pour le TAJ, de Amar Ghoul, l'attaque « terroriste et barbare » contre le site gazier de Tigantourine n'affectera pas la volonté des Algériens d'« affronter tout ce qui représente un danger pour leur unité et leur stabilité » et ne contrariera guère l'approche de l'Algérie concernant la situation qui prévaut de manière générale dans la région du Sahel, a affirmé ce parti dans un communiqué. Le MPA de Amara Benyounès, a estimé que cette « actualité douloureuse confirme malheureusement que la situation chaotique aux frontières n'est pas sans impact et sans danger pour notre pays ». Exigeant la libération « sans conditions des otages », le MPA a appelé les Algériens à « maintenir un niveau élevé de vigilance et à se mobiliser derrière notre diplomatie et toutes les autorités en charge de la sécurité nationale ». L'Algérie vit une situation très délicate au double plan politique et sécuritaire, notamment au regard de « la guerre par procuration au Mali et ses conséquences sur les pays voisins et sur l'avenir de la région », a déclaré, pour sa part, le président du MSP, Bouguerra Soltani. L'intervention militaire française au Mali a pour objectif de « mettre les pays du Maghreb arabe devant le fait accompli et d'entraîner toute la région dans des affrontements », a-t-il ajouté dans son allocution d'ouverture de la deuxième session ordinaire du conseil consultatif du MSP. Pour M. Soltani, les frappes aériennes « ne semblent pas suffisantes pour retracer une carte géopolitique qui sied à la France et à ses alliés ». Selon le président du MSP, l'Algérie est confrontée, aujourd'hui, à de nombreux devoirs nationaux que sont « la réhabilitation du rôle régional de l'Algérie dans la protection de ses intérêts et la garantie de sa sécurité et sa stabilité », « la révision de la Constitution qui doit décider de la nature du pouvoir », « la dissolution des institutions élues pour la forme » et « l'édification d'une opposition forte ».