• La ligue en question cumule difficilement les 80 millions de centimes, provenant du fonds de wilaya et de la dotation de la DJS, en plus des cotisations des élèves affiliés. La ligue de la wilaya de Tipasa du sport scolaire compte parmi ses rangs 7240 athlètes et joueurs dans différentes disciplines, dont 45% sont des filles. Son envergure en terme d'effectif la classe comme la première d'entre toutes les autres ligues sportives activant à Tipasa. Mieux encore, le nombre de licences délivrées représente presque les deux tiers de l'ensemble de celles octroyées cette année dans la wilaya. Et pourtant, faute de ressources financières suffisantes, elle risque tout bonnement de revoir ses ambitions à la baisse en se contentant la saison prochaine d'organiser uniquement des compétitions au niveau de la wilaya, condamnant en conséquence les clubs scolaires de Tipasa à ne pas prendre part aux championnats régionaux et nationaux. «La ligue scolaire croule actuellement sous le poids des dettes qui s'élèvent à quelques 300 millions de centimes. Notre caisse est déficitaire. Cette situation, si elle reste inchangée, nous mènerait fatalement à réduire nos ambitions au cours de la prochaine saison», confie M. Esserhane, le président de la ligue du sport scolaire de Tipasa. Rien que dans le chapitre des dépenses inhérentes au transport des élèves sportifs au cours des différentes compétions, la ligue consacre annuellement entre 140 et 160 millions de centimes. «Il faut compter 80 millions pour les déplacements dans le cadre des championnats de wilaya par saison ainsi que respectivement 35 et 30 millions de centimes pour les zonaux et nationaux. Mine de rien et au bout du compte la facture annuelle des déplacements atteint facilement les 1,40 million de dinars», détaillera le même interlocuteur à ce propos. Côté rentrées d'argent, la ligue en question cumule difficilement les 80 millions de centimes, provenant du fonds de wilaya et de la dotation de la DJS, en plus des cotisations des élèves affiliés. C'est dire sa contrainte financière. «Chaque année un élève du primaire s'acquitte de 6 dinars sous forme de cotisation pour obtenir une licence, contre 7 dinars pour un collégiens et 8 pour un lycéen. Toutefois, la ligue reverse pratiquement à la fédération 2 dinars pour chaque élève licencié du primaire et le même montant pour d'un collégien, contre 3 DA pour un lycéen» précise encore le président de la ligue. Ce qu'il faut savoir, c'est que la ligue du sport scolaire, au contraire des autres ligues (basket-ball, handball, football…) se singularise par deux caractéristiques. En effet, outre le fait qu'elle soit omnisports, c'est-à-dire, elle régit différentes disciplines, elle prend intégralement en charge les frais et dépenses des clubs qui lui sont affiliés. En d'autres termes, si les CSA relevant des autres ligues assurent sur fonds propres la prise en charge de leurs sections, ce n'est pas tout à fait le cas dans le sport scolaire où la ligue assume seule la responsabilité financière. «Nous avons envoyé des rapports aux responsables pour nous aider financièrement, car faute d'assistance c'est le sport scolaire au niveau local qui en pâtira. Ce qui est, disons le, “malheureux”, craint Esserhane. Cela dit, pour cette saison, quatre équipes d'établissements scolaires (cadets et minimes) de la wilaya ont parvenu à se qualifier en basket-ball au championnat national. En plus de ces quatre équipes, on compte trois autres équipes qualifiées aux compétitions nationales. Il s'agit de la formation cadette de handball du lycée de Attatba, de celle du lycée de Gouraya en volley-ball et enfin la sélection benjamine de wilaya en athlétisme.