Photo : Mahdi I. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a présidé, hier, au Palais du Peuple, en présence des présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale, et les membres du gouvernement, une cérémonie à l'honneur des lauréats du bac session juin 2010. Sur les 240.162 lauréats, cette session compte 92.432 mentions, dont 49 excellences, 5.172 mentions très bien, 23.636 mentions bien et 63.575 mentions assez bien. Le nombre de candidats ayant eu 20/20 dans certaines matières s'est élevé cette année à 6.435. Ces chiffres font dire au ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, que cette session est celle « de la qualité et de l'excellence ». Ouvrant la cérémonie en l'honneur des 81 premiers lauréats à l'échelle nationale ainsi que les meilleurs promus parmi les non-voyants et déficients moteurs, M. Benbouzid a tenu à rappeler que les résultats de cette session sont le fruit de la réforme du système éducatif mise en œuvre depuis septembre 2003. Il a mis en exergue l'intérêt accru qu'accorde le président de la République à l'institution éducative, notamment les moyens mis à sa disposition pour réussir sa mission pédagogique. Pour M. Benbouzid, la refonte a touché tous les aspects de l'institution éducative, des programmes et manuels scolaires jusqu'à l'obligation de la formation en cours d'emploi, au profit des enseignants dans les cycles primaire et moyen, ne détenant pas une licence ou un diplôme universitaire. Sur ce dernier chapitre, le programme du département de M. Benbouzid ambitionne la formation, d'ici 2014, de 214.000 enseignants dans les cycles primaire et moyen. L'objectif étant l'amélioration de l'encadrement au profit des élèves. « Les mesures de réforme ont institué l'obligation des résultats », a souligné le ministre, estimant que depuis 2006, l'école algérienne a réalisé une avancée appréciable aux plans qualitatif et quantitatif. « Au-delà des taux de réussite record, l'école algérienne s'est consolidée en termes d'infrastructures, à l'effet de régler, dans les délais prévus, le problème de la surcharge des classes », a souligné le ministre. Il se réfère d'ailleurs aux taux d'admission en classes supérieures dans les trois paliers et aux taux de réussite aux examens de fin d'année (examen de fin de cycle primaire et BEM). Pour rappel, le taux d'admission en première année moyenne s'est élevé cette année à 75% et 94% pour l'examen de fin de cycle primaire. Selon M. Benbouzid, le mérite revient également au suivi des parents d'élèves qui manifestent depuis quelques années un intérêt particulier au suivi scolaire de leur progéniture. Pour rappel, les lauréats se sont vu décerner des ordinateurs portables et des médailles d'honneur. Ils profiteront d'un séjour à l'étranger. Mlle Khaouala Bessam, d'Alger centre, est la première lauréate à l'échelle nationale. Elle a obtenu une moyenne de 18,77/20 • Tizi Ouzou, lauréate pour la troisième année consécutive La wilaya de Tizi Ouzou a battu tous les records. Elle a obtenu au titre du bac session juin 2010, 79,41% de réussite. Le meilleur taux de réussite à l'échelle nationale pour la troisième année consécutive. Fier de cet exploit, Noureddine Khaldi, directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, a souligné hier en marge de la cérémonie, que ces réussites successives sont la conséquence de nombreux facteurs. « Outre les mesures de réforme introduites dans l'institution éducative, le projet d'établissement nous a énormément aidés à établir notre approche par compétence et parvenir à l'objectif escompté », a-t-il souligné estimant qu'à ce rythme, la wilaya compte réaliser, dans les années à venir, 90% de réussite. Pour sa part, l'académie d'Alger centre, troisième à l'échelle nationale pour le bac et première pour l'examen de fin de cycle primaire, compte 10 excellence. Selon son directeur, Slimane Mesbah, Alger se positionne, en termes de rendement pédagogique, parmi les meilleures directions de l'éducation du pays. • Les lauréats regrettent l'absence de certaines filières A dix-huit ans, Assous Amir, du lycée des frères Hamia, à Kouba, décroche le bac avec mention excellence. « Je suis certes heureux d'avoir relevé ce défi et obtenu 18,18/20 mais je reste indécis quant à la filière à choisir. N'ayant guère le choix, je vais opter pour les études en médecine. C'est par obligation. J'ai toujours souhaité me spécialiser en physique nucléaire, malheureusement, l'université algérienne ne forme pas dans ce domaine », a regretté Amir. C'est aussi l'avis de plusieurs autres lauréats ayant obtenu plus de 18/20. Ils regrettent l'inexistence de filières convenant à leur profil.