Nadia Talbi a eu son mentor qui a su révéler son talent. Tour d'horizon. Elle débute très jeune dans le théâtre. Son premier rôle a été l'interprétation de Safia, dans une pièce qui relate les difficultés d'une jeune fille évoluant dans un milieu familial conservateur. Tout en répétant le soir dans une petite cave, elle prenait des cours de chant et de danse au Conservatoire d'Oran. Elle intègre le Théâtre national algérien (TNA) au début des années 1960 en tant que professionnelle et obtient son premier rôle, Hélène, dans la pièce « Montserrat » d'Emmanuel Roblès, qu'elle rejoue admirablement avec Djamel Guermi. Après, une autre adaptation, « Les Chiens » de Tone Brulin, la révèle et constitue un tournant dans sa carrière. Unique élément féminin dans cette œuvre, elle jouait, pour la première fois, avec les grands du théâtre, Larbi Zekkal, Sid Ali Kouiret, Sid Ahmed Agoumi et Abdelkader Alloula. Cette pièce obtiendra le premier prix maghrébin du théâtre. Ce n'est pas tout, Nadia Talbi a marqué de son empreinte artistique plusieurs œuvres notamment dans la télévision avec ses excellentes prestations tels « El Khajjdoun », « La Clef », « Limada », « Les Raisins aigres ». Mais aussi dans le cinéma avec sa distribution dans « Chronique des années de braise » en (1974), « L'Empire des rêves » en (1981), « Vent de sable » en (1982), « Une femme pour mon fils » en (1982). Les services de Nadia Talbi étaient, pendant des années, sollicités dans tout le pays, permettant ainsi une maturation certaine. Sa volonté de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations reste intacte autant que sa conviction de la nécessité de perpétuer une discipline artistique si représentative du talent créatif algérien.