Selon l'APS, « l'édition de cette année sera l'occasion de se focaliser sur les dernières innovations technologiques ainsi que sur les solutions et applications proposées pour promouvoir le secteur des télécoms en Afrique, tout en favorisant l'échange et le partage de connaissances et d'expertises dans ce domaine », ont indiqué les organisateurs. Inévitablement, les participants se pencheront sur la question récurrente de l'impact des nouvelles technologies sur le développement en Afrique, comme ailleurs. A travers un atelier intitulé « IT et télécoms : opportunités pour l'Afrique », il sera posé une problématique qui divise les spécialistes. Pour l'Algérie, le choix semble avoir été fait d'intégrer l'usage des nouvelles technologies dans le cadre de visions multisectorielle et intégrée de développement. Des statistiques du Pnud viennent en effet de donner de la perspective aux efforts de développement de l'Algérie, dont l'indice de développement humain (IDH) connaît une évolution positive en glissement sur des décennies. L'agence APS, qui s'est fait l'écho du rapport du Pnud, précise que « l'IDH de l'Algérie s'est établi à 0,713 en 2012 contre 0,625 en 2000 et 0,562 en 1990 (0,461 en 1980), sachant que la valeur maximale de l'IDH est de 1. Sur l'année 2012, l'Algérie est classée à la 93e place sur 187 pays dont la première place est occupée par la Norvège (0,955) et la dernière position le Niger (0,304) ». Il va sans dire que les efforts de développement du pays doivent connaître une adaptation qualitative pour ancrer l'économie algérienne à l'économie mondiale basée sur le savoir et la connaissance. A l'occasion d'une conférence-débat organisée la semaine dernière à l'initiative du Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) sur le thème « L'entreprise et les réseaux sociaux », l'expert algérien Younès Grar, consultant en technologies de l'information et de la communication (TIC), s'appuyant sur des données statistiques du réseau social Facebook, a avancé que « l'Algérie, malgré un haut débit fixe et mobile très limité, est classée à la 41e place avec près de 4,5 millions d'utilisateurs Facebook et une croissance de près de 600.000 utilisateurs durant les six derniers mois ». Un peu comme M. Grar, le docteur Unraphaël Nkolwoudou, avocat spécialiste des nouvelles technologies, dans un article sur le site www. lesafriques.com, est convaincu que « les communications électroniques peuvent produire des opportunités comme l'amélioration de la productivité, de la compétitivité, la création de richesses, et donner une impulsion à l'économie basée sur le savoir », avant de préciser que le défi du moment est « de créer et de maintenir un environnement permettant aux opérateurs et aux fournisseurs de services, d'optimiser la capacité et l'efficacité des réseaux, en favorisant les dépenses d'équipement à large bande passante et l'expansion du marché au fur et à mesure de l'évolution du secteur ». Sur le site officiel de l'Union internationale des télécommunications, on apprend que le Dr Hamadoun Touré, SG de l'UIT a rappelé ce défi à Barcelone devant des ministres rassemblés au Mobile World Congress de Barcelone : « Nous avons accompli des progrès extraordinaires au cours des douze premières années de ce nouveau millénaire, et pourtant, il nous reste encore beaucoup à faire. Deux tiers de la population mondiale – soit 4,5 milliards de personnes – ne sont toujours pas connectés à l'Internet. Autrement dit, deux tiers des habitants de la planète n'ont toujours pas accès à la plus grande bibliothèque du monde et à toutes ses richesses », commente le site de l'UIT qui poursuit que « deux tiers des habitants de la planète n'ont toujours pas accès au plus vaste marché du monde. Et deux tiers des habitants de la planète n'ont toujours pas accès aux immenses opportunités dont bénéficie l'autre tiers ». « Le large bande mobile sera l'un des moyens de remédier à cet état de fait et nous devons continuer à nous mobiliser pour faire en sorte que tous aient un accès équitable et abordable à l'Internet », a souligné le secrétaire général de l'institution onusienne. Il y a tout lieu de croire que, relever ce défi est l'un des objectifs du projet de loi débattu en conseil des ministres du 26 décembre 2012. « Les nouvelles dispositions visent à consacrer la démocratisation de l'accès aux services de la poste, des télécommunications et des nouvelles technologies », nous apprend le communiqué du conseil des ministres qui relève fort à propos ce qui suit : « Intervenant à ce propos, le Chef de l'Etat a appelé le Gouvernement à poursuivre les efforts déployés en vue d'arrimer notre pays à la nouvelle économie fondée sur l'utilisation accrue des technologies de l'information et de la communication. Cette dynamique devra s'articuler particulièrement sur la promotion de l'accès à l'internet à haut et à très haut débit au profit des citoyens et des entités économiques ».