« Nous n'avons qu'une année d'existence, certes, mais l'estime du peuple pour nous est déjà là. Nous avons pu, en ce laps de temps, gagner la confiance des citoyens. Nous sommes appelés à travailler encore davantage pour être à la hauteur des attentes de la population, car nous avons une responsabilité énorme à son égard. Il ne faut surtout pas chercher à glaner des postes de députés ou de ministres dans l'immédiat. Ça viendra au fur et à mesure ». C'est en ces termes que la présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, s'est adressée, aux cadres et autres élus du parti, présents à la session ordinaire du Conseil national, tenue, hier à Sidi Fredj (Alger). L'occasion était de célébrer le premier anniversaire de la constitution du parti (mars 2012) et d'évaluer le parcours entamé jusqu'ici. La compétence et l'efficacité sont les deux mots « clés » sur lesquels insiste la présidente du PEP. « Le parti ne sera pas géré avec des sentiments ; ceux qui n'activent pas et ne seront pas à l'écoute des préoccupations des citoyens, seront radiés. Car, avant tout, il y va de la réputation du parti », a-t-elle soutenu. Pour un déploiement efficient sur terrain, elle plaide pour un perfectionnement continu des élus et cadres du PEP, à travers l'organisation de session de formation cycliques « dont la présence sera obligatoire pour tout un chacun », insiste-t-elle. Objectif : « être l'alternative tant attendue par le peuple », affirme la conférencière. La chef de file du PEP n'a pas manqué de passer en revue et apporter la vision de son parti sur des sujets d'actualité nationale et régionale. Pour le dossier de la révision de la Constitution, Mme Salhi estime que le sujet ne constitue pas une urgence « d'autant que les institutions actuelles ne sont pas à la hauteur pour débattre de la question ». Cependant, et à titre de proposition, elle fera savoir que le PEP donnera la préférence au système parlementaire, qui consolidera le pouvoir du peuple. Les principes de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de la justice doivent être assurés, poursuit-elle, dans la prochaine Constitution. Au plan social, le PEP réitère son soutien aux récentes manifestations de jeunes dans le sud du pays, affirmant que « les revendications brandies sont légitimes ».