Le décès de l'adolescente a été enregistré mercredi dernier vers 8 heures au CHU de Tizi-Ouzou où elle a été admise en urgence. Cette adolescente qui avait fait partie des 47 premiers cas recensés depuis le 21 août dernier, avait dans un premier temps regagné son domicile après avoir reçu les soins nécessaires, mais de nouveaux malaises l'avaient prises avec une forte poussée de fièvre et de diarrhée. Diabétique, la jeune fille n'avait, selon des sources médicales, pas résisté à la déshydratation dont elle a été victime. Sa mort, en tous les cas, a jeté la suspicion dans les esprits de la population de cette commune distante d'une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. Un décès, trois hospitalisés dont le frère de la jeune fille décédée et près d'une soixantaine de cas recensés, un bilan qui a vite fait réagir les autorités de wilaya qui ont de suite dépêché une commission sur les lieux pour tenter de trouver l'origine de cette intoxication. D'ailleurs, une réunion s'est tenue au siège de l'APC en présence des élus locaux, du chef de daïra de Maâtkas, du représentant de la DSP et du directeur de l'hydraulique, M. Saïd Abbès. Ce dernier a définitivement écarté l'origine hydrique de cette intoxication car pour lui « si tel était le cas on aurait recensé au moins 6000 à 7000 cas dans la mesure où la commune est alimentée à partir du même réseau ». Il ajoutera : « Nous avons consulté tous les registres d'analyses bactériologiques de l'eau au quotidien de l'ADE, nous n'avons relevé aucune anomalie; mieux, il est fait état de la chloration quotidienne du réseau de Souk-El-Thenine ». Ainsi donc, l'origine de cette intoxication est à chercher ailleurs que dans l'eau, soutiendra encore M. Abbès. L'eau étant « innocentée », les services de santé viennent de lancer à leur tour une enquête épidémiologique pour tenter de cerner le mal. Un mal qui selon les premiers éléments d'enquête effectuée auprès des patients et de leurs parents, aurait diverses origines. Les uns évoquent l'avarie du melon, d'autres celle de la pastèque, d'autres encore celle d'une pâtisserie et même du cachir que la jeune décédée aurait consommé, selon les différentes informations en notre possession. Quelle que soit l'origine, cette intoxication a tué. Il est urgent de cibler la source.