Chaque jour, dans le monde, ce sont 6 300 travailleurs qui meurent des conséquences de mauvaises conditions de travail. Pour 5 500 d'entre eux, il s'agit de maladies. Principalement, des cancers causés par des expositions chimiques. D'autres paient de leur vie l'absence de cette règle de sécurité. La dernière en date, le drame qui s'est produit au Bengladesh où un immeuble s'est effondré ensevelissant des travailleurs du textile. Le bilan fait état de 400 morts. Aujourd'hui, l'Algérie, à l'instar des autres pays, célèbre la journée mondiale pour la santé et sécurité au travail instituée depuis 2003 par le Bureau international du travail (BIT). Cette année, le thème ciblé est : « Système de gestion de la sécurité et la santé au travail : un outil pour une amélioration continue de la prévention ». « Le système de gestion de la sécurité et la santé au travail (SST) est une méthode de prévention visant à instaurer des mesures de sécurité et de santé dont l'objectif est d'établir un mécanisme global et structuré en vue d'une action conjointe de l'organisme employeur et des travailleurs et leurs représentants dans l'application de mesures de prévention. De plus, l'application peut être adaptée à toute situation, à partir de besoins élémentaires d'une petite entreprise jusqu'aux exigences multiples d'industries réputées complexes telles que les mines, la fabrication de produits chimiques ou encore les activités inhérentes au domaine de la construction ». A ce sujet, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Tayeb Louh, a, lors d'une cérémonie organisée jeudi dernier en présence des cadres de l'UGTA, des représentants du patronat, de la directrice du bureau de l'OIT à Alger, des présidents des SGP et des directeurs généraux des entreprises, rappelé que « l'Algérie dispose d'un important dispositif législatif et réglementaire sur lequel s'appuie la politique nationale en matière de prévention des risques professionnels. Il prend son ancrage, essentiellement, dans les conventions internationales de l'Organisation internationale du travail (OIT) ratifiées par l'Algérie, notamment la Convention 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, la Convention 167 sur la sécurité et la santé dans la construction ». M. Louh a, également, rappelé le rôle de l'inspection du travail qui veille à l'application de la législation et de la réglementation du travail, à travers ses visites d'inspection et de contrôle. Durant l'année 2010, 71 051 visites d'entreprises et lieux de travail ont été consacrées à la prévention des risques professionnels sur un total de 140 505 visites d'inspection effectuées durant cet exercice. Lors de ces sorties, des infractions concernant l'absence de médecine du travail, le non-respect des conditions générales de travail, l'absence de commissions d'hygiène et de sécuritéont été constatées. Toutefois, 6 111 organes internes de prévention se répartissant entre les différentes commissions d'entreprises ont été installés et 20 933 entreprises sont affiliées à la médecine du travail. Pour le ministre du Travail, « dans le contexte mondial actuel, l'avenir de l'entreprise est intimement lié à la bonne santé et la sécurité de sa ressource humaine ».