Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé, que la revalorisation des pensions de retraite pour l'année 2013 est fixée à 11%. « Cette décision prend effet à partir du 1er mai », a-t-il indiqué lors de la séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales avant d'ajouter que cette mesure a été prise suite à « l'examen des équilibres financiers de la Caisse nationale de retraite sur proposition de son conseil d'administration ». En marge de cette séance, il a fait savoir qu'une autre décision a été prise également pour « la revalorisation de la prime de zone au profit de certaines catégories travaillant dans les régions du sud, conformément aux trois décrets exécutifs de 1995 qui définissent les catégories et les zones géographiques bénéficiant de cette prime, dont le grand sud et les hauts plateaux ». Il a expliqué que cette « prime était calculée pendant des années sur la base d'une ancienne assiette alors que désormais elle sera calculée sur la base des salaires de 2008, ce qui implique sa revalorisation ». Concernant le dossier relatif à l'abrogation de l'article 87 bis sur lequel il a été interpellé par un député, le ministre a répondu que le principe de sa révision est effectivement décidé. « Nous ne pouvons pas maintenir cet article », a-t-il affirmé avant d'ajouter qu'en revanche, « il est impératif de prendre en considération les incidences financières d'une telle mesure notamment sur les entreprises économiques publiques ». « Les entreprises économiques publiques ont fait part de leur incapacité à supporter les incidences financières de cette mesure et ont même souligné que son application induira inéluctablement une compression d'effectif. Chose que nous refusons formellement », a-t-il dit avant d'ajouter : « lorsqu'il s'agit de compression d'effectif, le ministère sort son carton rouge ». Sur la lancée, le ministre a fait savoir que pas mois de 32 milliards de dinars ont été versés dans le cadre du paiement des arriérés des salaires des travailleurs du secteur économique public. Face à cette situation, le gouvernement a remis sur la table des discussions la question de la révision de l'article 87 bis qui, pour rappel, définit le salaire minimum garanti (SNMG). « Un groupe du travail a été mis en place pour trouver la formule définitive qui satisfera aussi bien les entreprises publiques que privées et assurera les droits des travailleurs », a-t-il précisé. Sur le nouveau code du travail, M. Louh a indiqué que certains points du projet du code en question « font l'objet de litige entre les employeurs et les représentants des travailleurs ».