Trois policiers et quatre soldats égyptiens, enlevés dans le Sinaï, ont été libérés, hier, après près d'une semaine de captivité. Le président Mohamed Morsi, qui les a reçus, a promis que « la loi prévaudrait » et que les ravisseurs « seraient traduits en justice ». D'après le porte-parole de l'armée, Ahmed Ali, cette liberté avait été « obtenue grâce aux efforts des renseignements militaires égyptiens en coordination avec des chefs tribaux dans le Sinaï ». Peu après cette annonce, le terminal de Rafah, entre l'Egypte et la bande palestinienne de Ghaza, fermé depuis vendredi par des policiers égyptiens, a rouvert. En prévision d'une possible confrontation avec les ravisseurs, l'état d'urgence avait, en outre, été décrété dans les hôpitaux et les services des urgences du Nord-Sinaï. Le rapt avait mis sous pression le président Morsi, également soumis à une forte campagne qui veut le destituer le 30 juin, date anniversaire de son investiture. Il a appelé, hier, à l'unité, au dialogue et à la réconciliation. « Réconcilions-nous avec ceux qui veulent la réconciliation. J'en appelle à tous ceux qui veulent s'asseoir et dialoguer, même si nous avons des points de vue différents », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. Ses opposants ont recueilli, depuis le début du mois, plus de deux millions de signatures de personnes réclamant son départ.