La première chanteuse montée sur scène est une jeune fille de 14 ans, mais qui a tout d'une grande. Elle s'appelle Dalia Chih, lauréate du prix « Arab's Got Talent ». Dans la cité antique, la jeune artiste a prouvé qu'elle mérite vraiment ce trophée et a sa place dans l'univers artistique. En langue anglaise, la jeune chanteuse a interprété cinq titres tirés du terroir universel qui traite du chômage, de l'amour et de la vie. Dès l'entame, Dalia a subjugué le public en interprétant « Mercy », de la chanteuse britannique Duffy. Personne dans l'assistance n'est resté insensible. Tous se découvrent un talent de danseur impulsé par Dalia. Cette chanteuse que la majorité a pris pour une Américaine, est « une voix exceptionnelle qui annonce le début d'une belle et longue carrière musicale sur la scène internationale », dira un vieux mélomane qui s'y connait dans la musique occidentale. Le public se souviendra de cette voix. Succèdera à Dalia la très célèbre vedette venue du pays du Cèdre, le Liban, la diva Najwa Karam. Cette star incontestée depuis plus de deux décennies de la musique arabe, a émerveillé le public. La chanteuse libanaise a toujours répondu présente aux invitations des organisateurs algériens. Elle estime : « Cela va de soi, l'Algérie est mon second pays, le peuple algérien ressemble à bien des paramètres à celui du Liban ! ». Elle indique dans une brève allocution adressée au public qu'elle ne dira pas « non » à l'appel du cœur ! L'artiste ne tardera pas à ensorceler le public et à s'entendre avec ses fans reprenant les tubes qui ont fait son renom tout au long de son parcours musical. « Rouh rouh », « Albi mouallaa fouk el mié », « Laou ma btikdib », « Achiga ou Albi tayer tayarane » et d'autres... ont été magistralement interprétés au grand plaisir de l'assistance où l'on comptait de nombreuses familles. Mais son titre « Saharni » a soulevé un tonnerre d'applaudissements dans un délire indescriptible. La Libanaise a interprété plus de 15 titres au grand bonheur du public qui n'a pas manqué de lui manifester son adhésion et sa joie pour ces retrouvailles. Ce qui est à retenir dans cette soirée, c'est que l'artiste n'a rien perdu de sa beauté et de sa voix, du haut de ses 47 ans. La star arabe a été agréablement surprise et à la fois très émue par l'accueil qui lui a été réservé. Des youyous stridents fusent de partout, des applaudissements nourris et des cris et slogans scandent son nom. Durant près de deux heures, elle interprétera des chansons d'amour célèbres de par le monde. Poursuivie jusqu'à la voiture qui l'emmène directeur à l'aéroport de Batna, ses fans sont nombreux à vouloir prendre avec elle une photo souvenir. La soirée n'est pas encore terminée, Hichem Khelil, Adila et Fawzi ont à leur tour fasciné le public qui n'a pas quitté les lieux après le départ de la diva Najwa. A. A. H. Najwa Karam à la presse « J'espère que le Festival de Timgad durera car son public est vraiment particulier. Nous, les artistes, nous remercions toujours les organisateurs pour cette initiative », a indiqué Najwa Karam avant de monter sur scène. Invitée à donner son avis sur ce qui se passe actuellement dans les pays arabes, la diva s'est contentée de dire : « Si chacun de nous est juste et aime son voisin, on n'en serait jamais arrivés là. La paix conduit à l'humanisme ». Pour ce qui est de la présence de la chanson libanaise dans presque tous les festivals de Timgad, l'artiste affirme qu'« une histoire d'amour s'est déjà créée entre les Aurès et le pays du Cèdre ».