Sidi Bel-Abbès aura vécu pendant toute une semaine une ambiance particulière. La Mekerra était en fête. Ce festival international des danses populaires, en sa neuvième édition, constitue un événement à même de consolider la vocation culturelle de Sidi Bel Abbès. Cette importante manifestation qui gagne en popularité au fil des ans, permet à cette région de l'Ouest, surnommée le Petit Paris, de retrouver son rayonnement d'antan dans le domaine culturel. La manifestation, qui a enflammé le public, a été clôturée hier soir, cédant la place au festival de la chanson raï qui s'ouvre ce soir. Les danseurs ont mis plein la vue aux spectateurs avec leur prestation athlétique toute en beauté, chauffant ainsi la foule venue nombreuse. La soirée finale, au rythme harmonieux d'une série de spectacles animée par plusieurs troupes, entre autres la France, la Colombie, l'Espagne, ainsi que des troupes locales, s'est déroulée au théâtre de verdure de la ville, en présence des autorités locales. Un public des plus enthousiaste a suivi avec émerveillement des spectacles offerts par les formations chorégraphiques. Cette édition a procuré des moments de réjouissance et de fête, et a pu drainer un nombre important de danseurs. La mise en valeur des vertus artistiques et spirituelles de la chorégraphie du monde n'était plus à démontrer. Mais pour exprimer cette appartenance, toutes les troupes se sont installées sur scène, donnant une toile d'art hors du commun. La fiesta de cette édition a ainsi tenu toutes ses promesses. Tous les danseurs ont participé à cet événement, inscrit dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Selon la commissaire du festival, cette édition, pour sa neuvième année, continue à influencer le développement de la ville de Sidi Bel Abbès, connue jadis sous le nom de « P'tit Paris ». Il s'agit, en fait, du plus important festival en Algérie Et pour cause, dira-t-elle, il offre une qualité artistique exceptionnelle à un public qui augmente et qui se renouvelle chaque année. « Ce festival arrive à diffuser la chorégraphie à un public varié, au point où cette manifestation ne cesse de s'enraciner dans la ville. Il se fonde dans la Mekkera », fera-t-elle observer, tout en précisant : « Ce festival est intéressant pour plusieurs raisons : le public qu'il attire, la programmation et le choix de l'animation, le tourisme qu'il apporte... » En effet, le festival reste un secteur de l'activité culturelle. Sidi Bel-Abbès en compte à elle seule plusieurs, notamment le festival des danses populaires, le festival de la chanson raï, le festival du théâtre.... Grâce à ces manifestations, la Mekerra a connu un essor important et s'est transformée en l'une des villes culturelles les plus attractives. Cet accomplissement est le résultat d'une politique culturelle dynamique qui a entrepris une série d'actions pour mettre en valeur le patrimoine et le diffuser.