« L'Algérie compte parmi les rares pays au monde ayant de tout temps soutenu les mouvements de libération, sans rien exiger en contrepartie. Elle est le seul pays qui a maintenu les portes grandes ouvertes de ses universités, sans condition aucune, au profit des étudiants palestiniens venus en masse poursuivre leurs études supérieures en Algérie. » Le représentant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Saleh Mohamed, l'a reconnu hier lors d'une conférence sur la Révolution algérienne et les mouvements de libération en hommage au moudjahid et militant Djelloul Malaïka. Une opportunité qui a permis aux invités de l'association Machaâl Chahid, l'historien et enseignant universitaire Amar Rekhila, le président du CNASPS, Mohamed Mahrez Lamari, et le wali de la ville d'El Ayoune (Sahara occidental), Hama El Bounia, d'évoquer l'engagement de l'Algérie pour les causes justes. Un principe qui fait de l'Algérie une référence à l'échelle régionale, continentale et mondiale. « La sincérité de l'Algérie à l'égard des peuples opprimés est unique en son genre », a reconnu le responsable palestinien, attestant qu'aucun pays dans le monde arabe n'a fait montre d'un tel soutien ou d'une telle sincérité. « Un engagement qui n'est pas sans conséquences, étant donné les intérêts des uns et les pressions des autres », a-t-il souligné. Confirmant ces propos, le responsable sahraoui, Hama El Bounia, a succinctement rappelé le rôle qu'assume l'Algérie dans le règlement du problème du Sahara occidental. « Une question sensible et complexe à la fois, qui met l'Algérie dans une situation fort embarrassante. Mais elle n'a, à aucun moment, renoncé à ses principes », a-t-il relevé. Pour les intervenants, l'engagement de l'Algérie dans le soutien des causes justes n'est que la résultante d'une culture révolutionnaire inculquée au temps des premières conquêtes. Pour l'historien Amar Rekhila, les mouvements de libération nés vers la fin du XIXe siècle ont eu un impact fort constructif dans cet esprit révolutionnaire. « L'Algérie a pu, grâce aux mouvements de libération, faire entendre sa voix et sensibiliser l'opinion publique sur une question longtemps ignorée par la communauté internationale », a-t-il souligné rappelant que le mouvement de libération a eu le mérite d'insuffler une nouvelle dynamique aux peuples colonisés dans les continents africain, asiatique et américain.