Le secrétaire général par intérim du RND et président du Conseil de la nation a estimé, hier, dans un entretien accordé au quotidien El Khabar, que « la thèse marocaine a toujours manqué de sincérité, le Maroc considérant l'Algérie comme étant la source de tous ses problèmes ». M. Bensalah a rappelé « qu'à chaque fois que la question du Sahara Occidental est posée dans les réunions internationales, les officiels et médias du Maroc s'empressent de porter des accusations contre l'Algérie, à croire que l'Algérie est la source de tous les maux et catastrophes du Maroc ». « Ces allégations marocaines infondées et illogiques ne trompent plus personne », dira-t-il. « Pour Rabat, il y a un sérieux problème », a poursuivi M. Bensalah, pour qui « le Maroc doit faire preuve de courage et prendre la décision adéquate avec les véritables concernés, en l'occurrence les Sahraouis, s'il veut régler le problème ». A une question sur la réouverture de la frontière entre les deux pays, il a considéré qu'il s'agit d'un vieux procédé de diversion visant à détourner l'attention de l'opinion publique de la question essentielle, celle du Sahara occidental. « Nous savons aussi que ce n'est qu'un faux fuyant. Le Maroc doit trouver d'autres arguments car la provocation systématique ne le servira en rien », a-t-il soutenu. « L'Algérie ne connaîtra pas les mêmes crises que ces voisins » Evoquant la situation des peuples des pays voisins, il dira « qu'elle était différente de celle du peuple algérien », soulignant que « l'Algérie ne connaîtra pas les mêmes crises que ces pays », rappelant que l'Algérie a connu d'importants changements positifs depuis l'arrivée du président Bouteflika en 1999 ». « Ces réalisations ont contribué à calmer le front social et à convaincre les Algériens de ne pas se laisser entraîner vers l'inconnu », a-t-il ajouté. « Ce qui s'est passé dans les pays voisins a convaincu les Algériens de la nécessité de choisir entre une réédition de la crise des années 1990 ou un changement qui consolide la stabilité et renforce le développement, et ils ont sagement opté pour ce dernier choix », a-t-il soutenu. Interrogé sur les risques terroristes, M. Bensalah dira que l'Algérie, grâce à l'Armée nationale populaire et tous les corps de sécurité, était capable de mettre en œuvre des mesures de prévention maximales et faire échec à toute tentative du genre. L'article 88 de la Constitution ne peut pas s'appliquer M. Bensalah a affirmé que la commission technique chargée de l'élaboration du projet de Constitution amendée « a pratiquement finalisé son rapport et le soumettra au président Bouteflika à son retour ». Concernant l'éventualité d'un report de l'amendement de la Constitution, le responsable a fait savoir que les « informations » lui parvenant sur la santé du président de la République étaient « rassurantes » et que les institutions de l'Etat fonctionnaient normalement. Concernant l'invocation, par certains, de l'article 88 de la Constitution sur la vacance présidentielle, M. Bensalah qualifie celle-ci de « transgression toutes les règles éthiques et politiques car l'article 88 de la Constitution est clair et définit avec précision l'état de vacance ». « Actuellement, les motifs d'application de l'article 88 de la Constitution n'existent pas », a insisté M. Bensalah.