img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130708-20.jpg" alt=""Les motifs de l'application de l'article 88 n'existent pas"" / Les informations sur l'état de santé du chef de l'Etat lui parvenant sont «rassurantes et les institutions de l'Etat fonctionnent normalement», a-t-il encore répété. Le RND a vécu dernièrement «quelques problèmes qui sont en passe d'être dépassés, notamment après la tenue dans le calme de la session extraordinaire du conseil national», a estimé le secrétaire général par intérim du RND dans un entretien paru, hier, dans le quotidien arabophone El-Khabar. M.Bensalah a reconnu que la crise qui a secoué sa formation, «n'est pas tout à fait terminée ou résolue. Dans certaines régions du pays, certains militants et cadres du parti en sont venus aux mains à cause du différend qui les oppose». Pour «gérer» la situation, il a fallu, dit-il «des manoeuvres compliquées pour convaincre les uns et les autres à faire des concessions mutuelles pour trouver un terrain d'entente et s'asseoir ensemble pour débattre des projets et résolutions de la session extraordinaire du Conseil national». Ceux parmi certaines parties qui ont continué à faire de la résistance, face à cette nouvelle donne, ont fini par accepter les résultats de cette rencontre», a-t-il indiqué. «Le frère Ahmed Ouyahia, militant avant de prendre les rênes du parti, a analysé pendant longtemps les tenants et aboutissants de cette situation induite par la crise, comme lui seul sait le faire d'ailleurs.» A l'orée de cette crise qui a ébranlé le parti, l'ex-secrétaire général du RND, s'est rendu compte qu'«un groupe de frondeurs au sein du parti, et pas des moindres, est déterminé a revendiquer le changement», a expliqué le président du Conseil de la nation. Entre le choix de s'accrocher à son poste quitte à prendre le risque de voir son parti divisé et la démission, M.Ouyahia a choisi la deuxième option pour préserver le parti de graves remous. «Cette option relève d'un sens élevé des responsabilités», dira M.Bensalah qui a affirmé «avoir longuement discuté sur cette question avec Ouyahia». «Adapter les statuts du parti et son règlement intérieur à la nouvelle législation du pays et se conformer à la nouvelle conjoncture politique nationale, seront entre autres points essentiels qui seront au menu du 5e congrès du parti», est-il relevé. Maintenir le mode de désignation des coordinateurs de wilaya ou plutôt adopter la voie de l'urne, laisser tous les pouvoirs se concentrer entre les mains d'une seule personne ou les répartir, sont autant de questions qui seront également tranchées au cours du prochain congrès dont «tous les aspects de ses préparatifs se déroulent bien», indique-t-on. En outre, le président du Conseil de la nation, pour qui certains cadres du parti notent le changement total de position à propos de son ambition de présider le parti, s'est contenté de dire qu'«il est très tôt de se prononcer sur sa candidature ou non au poste de secrétaire général du RND». Y a-t-il un lien entre son intérim à la tête du parti et son ambition de se présenter à l'investiture suprême? Bensalah répond que s'il est secrétaire général par intérim, il est aussi président du Conseil de la nation, dont les prérogatives et le fonctionnement sont définis par la Constitution. Aux yeux de M.Bensalah, il n'y a aucun dévoiement dans les réformes dites politiques initiées en 2011. Pour ceux qui disent que l'Algérie a mis la charrue avant les boeufs en renversant le processus des réformes, il cite le cas de la Tunisie qui a commencé par le commencement, à savoir la réforme de la loi fondamentale, une démarche qui n'a pas abouti, selon lui après plus de deux ans. De ce fait, il en conclut qu'on a choisi la meilleure voie, preuve en est, on a eu d'«excellents résultats». Bensalah nie catégoriquement qu'il soit d'origine marocaine et ayant acquis la nationalité algérienne par naturalisation. Ceux qui veulent connaître mes origines n'ont qu'à aller au village El Mahraz dans la daïra de Fellaoucène pour consulter les registres des naissances. Le RND qui plaide pour le système semi-présidentiel croit savoir qu'on est très loin du système présidentiel à l'américaine et l'application du système parlementaire reste des plus difficiles en Algérie, d'autant plus que notre système de partis n'est pas encore mûr et prêt à assumer correctement les pratiques et principes inhérents à ce régime qui n'est pas du genre à nous assurer la stabilité. Les informations sur l'état de santé du chef de l'Etat lui parvenant sont «rassurantes et les institutions de l'Etat fonctionnent normalement», a-t-il encore répété. Tout va bien pour le meilleur des mondes, car selon lui, «bien des dossiers sont traités, des instructions et des orientations continuent d'être données par le président de la République à partir de la France». L'actuel chef du RND a justifié ses tirs à boulets rouges contre certains politiques par le fait que «leurs déclarations sont erronées et étrangères aux règles de l'éthique et morale politiques et ce, de par leur interprétation inexacte du contenu de l'article 88 de la Constitution et leur fausse lecture de la réalité prévalant sur la scène politique». L'article 88 de la Constitution est clair, il définit avec précision l'état de vacance. «Actuellement, les motifs d'application de l'article 88 de la Constitution n'existent pas», a insisté M.Bensalah. S'agissant de la loi de finances complémentaire 2013, le président du Conseil de la nation a indiqué qu' «en cas d'obligations urgentes, elle sera examinée en Conseil des ministres puis promulguée avant d'être soumise ultérieurement au Parlement qui se prononcera». La présentation de cette loi en Conseil des ministres pour approbation est «nécessaire» mais sa «promulgation sous forme d'ordonnance présidentielle est possible aussi.