« Les citoyens sont agressés, il fallait réagir ! ». C'est par ces mots que le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a inauguré, hier, l'opération « Marché de la solidarité », sur le parvis du siège de la centrale syndicale, à la place du 1er-Mai. But de l'initiative : mettre à la disposition du citoyen des espaces de commerce avec des prix « raisonnables ». Cette opération a été élargie à 20 wilayas, avec 30 camions itinérants contenant des viandes rouges et blanches qui sillonneront le pays. L'UGTA met gratuitement à la disposition des commerçants participants, l'électricité, l'eau et l'espace. L'objectif est, selon M. Sidi Saïd, de promouvoir la production nationale en tenant compte de deux paramètres : la préservation de l'emploi, du pouvoir d'achat et surtout de la « stabilité sociale ». « C'est par le biais de la production locale que nous combattrons l'importation néfaste », a-t-il noté. Interrogé sur la possibilité d'une telle opération tout au long de l'année, d'autant que l'UGTA a demandé de reprendre les Souk el Fellah et les Galeries, M. Sidi Saïd a indiqué que cette question « sera abordée lors de la prochaine tripartite qui se tiendra après le ramadhan ». Le patron de l'UGTA a rappelé que l'an dernier son équipe a pris la décision d'enclencher ce processus de solidarité pendant le ramadhan. « Connaissant la problématique des prix pendant cette période de l'année, nous avons eu l'idée de créer un marché de proximité et de solidarité », a-t-il rappelé. Dans ce sens, un appel a été lancé à toutes les entreprises des secteurs public et privé. L'idée est de mettre le produit national à la portée de la bourse des citoyens. Pour le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, le « marché de la solidarité » est une opération symbolique. « L'UGTA a fait l'effort d'élargir l'opération à 20 wilayas alors que l'an dernier elle n'en concernait que deux », a-t-il précisé. « Les producteurs ne vendront pas avec perte mais les prix seront accessibles aux consommateurs. Ainsi, on fera barrage aux commerçants qui profitent de la forte demande pour augmenter les prix », a soutenu M. Benbada. L'année dernière, 20 entreprises de jeunes, créées dans le cadre des dispositifs de l'Ansej et la Cnac notamment, ont pris part à cette opération. Pour cette année, « la participation est ouverte tout au long du mois sacré, pourvu que les opérateurs nous avertissent à temps pour leur réserver un espace », a fait savoir le patron de l'UGTA.