• Les prix des légumes de saison comme la tomate, l'oignon et le poivron sont certes stables mais pour les jours à venir, tout peut changer. La ville des ponts prend une maigre allure les jours d'été quand des milliers de familles partent en vacances laissant derrière eux les grandes chaleurs et où presque tout s'arrête. L'activité commerciale des semaines précédentes était quasiment au ralenti aux quatre coins de la ville en raison des congés d'été. Mais exceptionnellement ce début août annonce le grand retour des bonnes affaires pour les commerçants, pas seulement ceux des marchés, avec l'arrivée du Ramadhan. Ainsi, les pâtisseries et les boulangeries les plus prisées ont profité des congés durant le mois de juillet pour revoir le décor et sont déjà prêtes à servir leurs clients. Et à l'instar des habitants des autres wilayas, les Constantinois se préparent aussi à accueillir le mois sacré avec une grande ferveur mais aussi sur fond d'inquiétude due aux bruits concernant l'inflation de certains produits alimentaires, car les principaux marchés de Constantine commencent déjà à afficher le début des dépassements qu'on a malheureusement l'habitude de remarquer la veille. L'exemple le plus édifiant est celui de la volaille : Le prix du poulet est passé de 190 DA le kilo il y a deux semaines à plus de 320 DA le week-end dernier. Une hausse qui confirme encore une fois que malgré les mesures prises par le gouvernement et l'appel des bonnes consciences, la tentation du gain facile pour certains est plus forte que la miséricorde. Quant aux prix des fruits et des légumes, il est vrai que le pire n'est pas encore arrivé même si certains fruits, notamment les dattes restent inaccessibles pour beaucoup de ménages. Malgré cela, les marchés ne désemplissent pas à l'image de celui de l'avenue Belouizdad et le marché Battou (l'ex-Ferrando). Mais il est encore trop tôt pour parler du traditionnel premier panier du Ramadhan car beaucoup de citoyens viennent aussi à l'occasion pour en avoir juste une idée sur ses imprévus. «Pour le moment, il y a une légère hausse des prix des légumes et des fruits, quant à la viande surtout la blanche, c'est vraiment une honte. Le Ramadhan n'a pas encore débuté et les prix ont déjà doublé. C'est du jamais vu», se désole un père de famille. Entre-temps, certains marchands tentent tant bien que mal de rassurer les clients : les prix des légumes de saison comme la tomate, l'oignon et le poivron sont certes stables mais pour les jours à venir, tout peut changer. «Nous ne sommes pour rien dans l'inflation qui précède les jours du Ramadhan, généralement ce sont les grossistes qui décident de tout. J'essaye toujours de l'expliquer à mes clients qui parfois s'emportent croyant que la cherté émane de nous», explique un jeune commerçant apparemment gêné par les questions. Au train où vont les choses, il est évident que ce que redoutent les ménages ce sont surtout les «surprises» du premier jour, car malgré l'abondance des fruits et légumes, la viande rouge risque malgré tout de connaître une hausse inexplicable. Difficile donc de parier sur ce que nous réservent les jours à venir, espérons que la fièvre de la volaille ne contaminera pas le reste des produits alimentaires.