Les marchés de la capitale se sont mis à l'heure du Ramadhan. Les étals des vendeurs à la sauvette remplis, il y a quelques jours de friandises, se sont transformés en supports de raisins secs et autres pruneaux. Et pour boucler la boucle, les prix ont entamé leur ascension coutumière en pareille circonstance. Seule «fausse» note dans ce décor : point de bousculade ni de fringale préramadhanesque. Le prix du kilogramme du foie a augmenté de 200DA. En début de cette semaine, les abats s'affichaient 2000 DA. Pour certains bouchers, cette hausse n'est qu'une première étape qui annonce une autre flambée du produit dès l'entame du Ramadhan. La raison ? «Ce sont les revendeurs au niveau des abattoirs qui détiennent le marché des abats et qui fixent les prix selon la demande», affirme ce boucher de la rue Aberrahmane Arbadji (Basse-Casbah). «Nous sommes obligés de suivre cette tendance qui s'affiche à travers tout le pays et cela même si nous abattons notre propre cheptel. En fait nous devons suivre le cours du marché national», précise le boucher. Quant au prix de la viande (bœuf et agneau), il a légèrement augmenté. Pour les bouchers, cette hausse se justifie par le fait que c'est une viande toute fraîche. Côté volaille, les prix prohibitifs du poulet n'ont pas bougé. Toutefois, et contrairement aux années précédentes où les gens se bousculaient dans les marchés à quelques jours du mois sacré, cette année, le consommateur semble prendre tout son temps pour faire ses emplettes même si les prix des fruits et des légumes, stagnent relativement sur les marchés. Ainsi, le kilogramme de la pomme de terre s'affiche entre 35 et 50 DA, le poivron entre 35 et 50 DA. Le prix de la courgette par contre a soudainement été majoré de 30 DA soit 70 DA le kg. Les carottes se vendent à 50 DA le Kg, les aubergines s'annoncent à 45 DA alors que les haricots verts ont augmenté à 100 DA. Pour la tomate et l'oignon, ils sont à leur plus bas prix 15 a 35 DA le Kg. Pour le moment la miséricorde plane encore sur nos marchés.