Mais depuis la dernière réunion du BF tenue le 8 juillet, les choses n'ont pas changé d'un iota, sachant que les clubs des Ligue 1 et 2, du moins la plupart, ne se sont pas conformés à cette loi visant à diminuer la migration des joueurs et promouvoir les footballeurs formés dans le club et issus de ses jeunes catégories. Au contraire, certaines écuries comme le CSC et l'ASO font tranquillement leurs emplettes sur le marché des transferts, faisant fi de la directive de la LFP qui a rappelé récemment les clubs professionnels à régulariser leurs situations sous peine de rejeter les dossiers déjà déposés. D'ailleurs, le patron de la LFP, Mahfoud Kerbadj, est catégorique. « Il faut que les clubs sachent que cette décision n'est pas fortuite. Elle anticipe celle prise par la FIFA, qui devrait intervenir très prochainement. Il faudrait aussi que certaines formations cessent de se comporter en rentiers, en attendant que les autres clubs forment pour eux des joueurs. Il y a pas mal d'équipes que cette décision ne dérange point, à l'instar de l'ASM Oran, connue pour sa vocation de club formateur. L'USM Alger a promu plusieurs jeunes cette saison et même le CR Belouizdad a intégré six espoirs au sein de l'effectif des seniors. Je crois vraiment qu'il est temps que les clubs se mettent sérieusement au travail », a-t-il prévenu. Mais du côté des clubs professionnels, on ne l'entend guère de cette oreille. La majorité des dirigeants de ces clubs sont unanimes à dire que le BF s'est pris en retard pour prendre une telle décision estimant qu'ils ont été pris de court, d'autant, justifient-ils, qu'ils sont sur le point de clôturer le volet recrutement. Autrement dit, il leur est pratiquement impossible de revenir en arrière après toutes les dépenses engagées pour s'offrir de nouveaux joueurs. Même Kerbadj le reconnaît. Il dira d'ailleurs que sa structure était prête à trouver un compromis exceptionnellement pour cette saison sur le nombre de joueurs qui devra être retenu dans les effectifs des clubs. « Je sais que ce sera très difficile pour nous de veiller à l'application stricte de cette loi dès la saison prochaine, car la majorité des clubs sont en passe d'arrêter leurs effectifs respectifs, sachant que peu parmi eux répondent à cette exigence. » Du coup, l'on se demande que va faire la LFP face à cette situation d'autant que la date du début du prochain championnat (24 août) approche à grands pas ? De quel genre de compromis parle Kerbadj ? A moins que l'on décide de passer l'éponge.