C'est reparti pour le projet de réalisation de la liaison à fibre optique sous-marine Oran (Algérie) - Valence (Espagne) « Orval ». Dans un communiqué rendu public, hier, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a fait savoir qu'il a été procédé, le 27 mai dernier, à l'ouverture des plis techniques et financiers. Le document précise que trois soumissions ont été enregistrées et qui sont en cours d'étude. Le ministère indique que les délais de réalisation sont de 14 mois à compter de la signature du contrat. L'autorisation de programme allouée à ce projet est de 2,2 milliards DA, ajoute le même document. Le projet de réalisation de la liaison à fibre optique sous-marine Oran-Valence a été inscrit en 2004, dans le cadre du plan Orsec. Les pouvoirs publics ont décidé d'initier ce projet suite aux deux catastrophes naturelles ayant causé l'isolement de l'Algérie au reste du monde : les inondations de Bab-El-Oued le 10 novembre 2001 ayant provoqué la coupure de la seule artère numérique SMW2, le séisme de Boumerdès survenu le 21 mai 2003 ayant provoqué la coupure des deux câbles sous-marins Alpal2 et SMW2, au départ d'Alger. Par ailleurs, deux autres faits majeurs sont venus conforter cette décision. Primo : le retrait, en janvier 2006, de l'exploitation commerciale du câble SMW2, à la faveur de la mise en service du câble SMW4, à partir d'Annaba. Deuzio : la coupure, en mars 2009, du câble SMW4 ayant entraîné une congestion du trafic voies et données (Internet). Le projet de réalisation d'une liaison à fibre optique sous marine, système intégré aux réseaux de télécommunications sous-marins et terrestres, vise entres autres, à doubler et protéger efficacement Alpal2 et SMW4, protéger physiquement et en redondance l'Est (Annaba), le Centre (Alger) et l'Ouest (Oran), en cas de catastrophes naturelles, offrir une diversité des points d'atterrissement à l'international, réacheminer automatiquement le trafic IP (IP/Internet, circuits de données basés sur le TDM, voix basée sur le TDM), améliorer la crédibilité de l'Algérie vis-à-vis des utilisateurs d'Internet et enfin offrir une meilleure connectivité IP aux Peering existant en Europe. Le projet s'étale sur une longueur estimée à 512 km. Le câble de ligne sera constitué de deux types de câbles sous-marins et terrestres (2 paires et 4 paires de fibre optique). La capacité sera de 120 Gbit/s.