Le film « Yema » de Djamila Sahraoui sera en compétition dans la catégorie des longs métrages au 3e Festival du film arabe de Malmö, Suède, prévu du 2 au 8 septembre prochain, indiquent les organisateurs du festival. Ce long métrage réalisé l'année dernière participera aux côtés de 11 autres films en provenance de pays arabes, dont « Winter of discontent » (Egypte), « Aseel » (Sultanat d'Oman), « Sea shadow » et « When Monaliza smiled » (Jordanie). Le film raconte l'histoire d'une femme qui habite une petite maison abandonnée dans la campagne. Ouardia y a enterré son fils, Tarik, militaire tué par un terroriste. Eplorée, la vieille est constamment sous surveillance. Un terroriste, amputé d'un bras suite à une explosion, guette ses moindres mouvements. Dans une ambiance douloureuse figée par la sécheresse des lieux, la vie va peu à peu reprendre ses droits. Ouardia cultive avec courage et obstination un lopin de terre. « Yema » retrace avec sobriété la décennie noire ainsi que ce qu'a subi la femme algérienne pendant cette période sanglante. La réalisatrice a montré le destin bouleversant d'une vieille mère. Cette œuvre cinématographique de haute facture, pour rappel, s'est adjugé le prix Bayard d'Or de la Meilleure comédienne au festival international du film francophone de Belgique, le prix de la meilleure réalisatrice au Festival international du film de Dubaï (2012) et l'Etalon d'argent de Yennenga au dernier Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. La réalisatrice de cette belle œuvre filmique, Yamina Bachir Chouikh, fera partie du jury pour la catégorie du long métrage aux côtés de la Libanaise Vicky Habib, critique de cinéma, de l'acteur palestinien Mohamed Bakri ainsi que de l'actrice égyptienne Lebleba. A souligner qu'une trentaine de courts métrages et une quinzaine de documentaires sont, par ailleurs, sélectionnés en compétition officielle. Des films d'Egypte, de Suède et d'Italie seront projetés dans le cadre de « Nuits arabes », une section nouvellement créée par le festival qui a également programmé des rencontres sur « L'extrémisme et le cinéma arabe », « Les droits de la femme et le cinéma arabe » et « Deux ans après le printemps arabe ». « Mollement, samedi matin » de la réalisatrice algérienne Sofia Djama avait obtenu, lors du précédent festival, le Prix du meilleur court métrage.