C'est en présence de la famille de l'ancien moudjahid, de ses amis et d'anciens compagnons que l'hommage a été rendu à cet ex-officier de l'ALN, décédé le 29 août 2003. Parmi les personnalités ayant pris part à ce rendez-vous, l'ancien chef du gouvernement, Redha Malek, Izli Mohamed Arrezki, Mokrane Abdelhafidh, et d'anciens officiers supérieurs, Djouadi Abdelhalim et Hocine Benmaâlam. Ces deux derniers ont évoqué le riche parcours du commandant Kaci dans l'organisation et la mise en place de la première section FLN de Bejaia-ville. « C'est un chef qui était toujours prêt à se sacrifier pour son pays. Il avait joué un grand rôle dans l'installation de la première base à Tunis. Après avoir accompli sa mission durant la guerre de Libération, il s'était retiré complètement de la vie politique », témoigne l'un de ses compagnons d'armes. Après avoir adhéré au PPA-MTLD à la fin des années 40, Hamai Mohamed Oukaci rejoint le FLN en 1954, pour contribuer à la structuration de la vallée de la Soummam. Une année après, il devient responsable politique (aux côtés de Si Amirouche, désigné responsable militaire). Il participa à l'organisation du congrès de la Soummam en août 56, en charge de la logistique et de la collecte des fonds. Membre de la délégation de la Wilaya III lors du congrès, sous les ordres de Krim Belkacem, il eut à rendre compte aux congressistes des actions menées par les maquisards dans la vallée de la Soummam. Après avoir été promu, par le congrès, commandant politique de la Wilaya III, il rejoint, en 1957, Tunis pour contribuer à mettre de l'ordre dans la délégation extérieure et, durant la même année, il devient commandant chef de la base de Tunis après avoir été désigné membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). « Il fut le premier ambassadeur du GPRA à Tunis », a précisé son fils, Mouloud. Si Kaci, qui a accompli plusieurs missions diplomatiques durant la guerre de Libération, qui l'ont conduit à représenter la mission diplomatique algérienne en Egypte, a participé, en 1959, à une mission en Chine, en compagnie du commandant Oussedik, et avait pris au Maroc à la réunion des pays maghrébins, en compagnie des membres du CNRA et de hauts responsables du FLN. Après les accords d'Evian en mars 1962, il participe à la mise en œuvre des dispositions et des résolutions des accords du cessez-le-feu. A l'indépendance, il rentre en Algérie pour bâtir les fondements de l'Etat algérien. Mais, suite au conflit entre l'état-major de l'armée et la direction politique de l'époque, il décide de se retirer définitivement de la vie politique pour se consacrer à sa famille. Les organisateurs de cet hommage comptent, aujourd'hui, inaugurer au village d'El-Maten, une stèle à la mémoire des martyrs tombés au champ d'honneur. Les festivités de cette commémoration prendront fin, demain, à la maison de la culture, avec l'exposition de photos et de témoignages d'anciens compagnons du commandant Kaci.