A quelques jours de la rentrée scolaire, les magasins spécialisés et les revendeurs informels se sont mis de la partie en proposant des fournitures scolaires, des tabliers et des sacs à dos. Le choix est varié mais ce n'est pas encore le grand rush. De Bab El-Oued à la Grande Poste, ce sont les mêmes articles qui sont étalés, parfois à même le sol. Les mamans, notamment, font plusieurs magasins avant d'acheter le tablier ou le sac à dos pour leur progéniture. Les cahiers, les stylos et autres livres, c'est une autre paire de manches. Si certains achètent pêle-mêle des cahiers de différents volumes (96 à 250 pages) et formats, d'autres, par contre, attendent la liste exigée par les enseignants. Aussi, beaucoup de parents « sautent » sur les occasions en faisant le plein de fournitures. « Mon fils de 8 ans perd tout le temps sa trousse », dira cette mère qui vient d'acheter deux de chaque élément. Pour le tablier, elle doit acheter deux en bleu et un en rose, à raison de 400 dinars la pièce. Cette maman a tenté par tous les moyens d'obtenir les trois à raison de 350 dinars/pièce, mais le marchand est intransigeant. Il avance l'argument que sa marge bénéficiaire est insignifiante. Avec insistance, elle a pu avoir les trois tabliers à 1.100 dinars. Reste le sac à dos. Là également, la qualité pose problème. De 400 à 2.500 dinars, il faut choisir le bon. De différentes couleurs, avec roulettes, les parents s'attardent sur le sac qui doit répondre au rapport qualité/prix. Les sacs « Taiwan » sont vite repérables. Parfois, ils sont boudés mais dans la plupart des cas, ils sont achetés comme des petits pains par les petites bourses. Un revendeur au marché Lalahoum est catégorique : « C'est la marchandise la plus demandée ». Et d'ajouter : « J'écoule plus d'un carton par jour depuis le début de la semaine ». Une aubaine pour ce revendeur qui a peiné, il y a quelques semaines, à écouler les robes d'intérieur et les dessous de femmes. D'autres mères de famille rencontrées au marché Amar El Kama ont soutenu que les fournitures scolaires et le sac sont offerts par le ministère de la Solidarité pour les nécessiteux. Toutefois, il y a toujours quelques cahiers qui manquent. C'est pour cela qu'elles profitent avant le grand rush pour s'en approvisionner. Dans une boutique à la rue Abane Ramdane, on peut lire, à l'entrée, le prix de chaque article scolaire. S'agissant des livres, les points de vente de l'Office national des publications scolaires attendent leur approvisionnement qui se fera dans quelques jours, selon un responsable.