Le logement, qui reste cette grande préoccupation du gouvernement qui multiplie les formules et a surtout consacré une enveloppe conséquente pour que les citoyens puissent avoir un toit, a fait l'objet, jeudi dernier, d'un conseil de wilaya. Un conseil qui a permis au wali, Abdelkader Bouazghi, de faire l'état des lieux, concernant le logement dans la wilaya de Tizi Ouzou. De prime abord, il ressort que l'habitat rural connaît un engouement sans précédent auprès des populations locales. En effet, selon les chiffres communiqués par Mustapha Banouh, directeur du logement et des équipements publics (DLEP), relayé par le responsable de la CNL (Caisse nationale du logement), les aides gérées par cette caisse, d'une enveloppe globale de 35 milliards de dinars pour les 69.000 logements inscrits à l'indicatif de la wilaya de Tizi Ouzou, il a été dépensé jusqu'au 31 août de l'année en cours, 24,5 milliards de dinars, soit plus de 68% du programme, c'est-à-dire près d'un milliard de dinars par mois. Des chiffres qui attestent, si besoin est, de l'engouement pour cette formule par la population locale. Des détails donnés par le responsable de la CNL, il ressort que depuis 2002, sur un programme total de plus 69.000 aides à l'habitat rural, dont 3.000 dans le cadre du programme de réhabilitation et 5.000 dans le cadre du programme complémentaire, pas moins de 41.295 unités sont réceptionnées, 21.691 en cours de réalisation et la construction de seulement 7 334, y compris les 5.000 supplémentaires, n'a pas encore été lancée. Il faut dire que ce segment du logement qu'est l'habitat rural a été encouragé par le gouvernement pour impliquer le citoyen dans la concrétisation de son rêve, en lui facilitant les procédures d'accès à ce type de programme mais aussi du fait de la rareté du foncier public dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui ne permet pas de concrétiser tous les programmes initiés par les pouvoirs publics. Le wali a indiqué que sur les 121.310 logements inscrits à l'actif de la wilaya de Tizi Ouzou, dont 69.320 pour l'habitat rural, 54.624 unités sont achevées, 43.129 sont en cours de réalisation et 23.559 non encore lancées, en raison d'un grave déficit d'assiette foncière. Si bien que pour le wali, « il est grand temps de mettre tout le monde devant ses responsabilités et rattraper au plus vite ce retard », dira-t-il à l'endroit de son exécutif. Il a demandé aux chefs de daïra et aux subdivisionnaires présents d'insuffler une nouvelle dynamique pour que tout le programme soit achevé en accélérant la cadence de réalisation. Il a insisté sur la nécessité de livrer dans les plus brefs des projets à la traîne en intimant l'ordre aux entreprises réalisatrices d'augmenter la cadence. « Nous ne lésinerons sur aucun effort et nous ne ferons l'économie d'aucun moyen pour la concrétisation de ces programmes », dira encore Abdelkader Bouazghi sur un ton déterminé. Un wali remonté aussi contre les gestionnaires des cités en raison de l'état de déliquescence dans lesquelles ces dernières se trouvent. Comme il n'a pas manqué de mettre en avant le problème de viabilisation des sites où des programmes de logements sont achevés (soit plus de 4.000) qui souffrent de ce problème. Si bien que pour les besoins de cette viabilisation, le wali a décidé de débloquer une enveloppe supplémentaire de 2,5 milliards de centimes.