Fidèle à ses sujets intéressants, la maison « Machahou Production », du producteur et réalisateur Belkacem Hadjadj, a réalisé un film sur la vie et le combat de Fadhma n'Soumer. Cette femme « au cœur de lion » est restée insoumise et a combattu en Kabylie contre la pénétration française durant les années 1850. « Le burnous embrasé » (Avernous yerghan) est le titre du film qui est produit et réalisé par l'auteur lui-même, Belkacem Hadjadj. Le tournage a été effectué en octobre 2012 à Bordj Bou Arreridj. Seulement, on ignore l'identité de la comédienne qui a incarné le rôle de Fadhma n'Soumer. Ce même film regroupe des fragments d'histoire sur la vie et le parcours de l'héroïne de la résistance populaire face à l'occupation française, Lalla Fadhma N'Soumer, de son vrai nom Fatma Sid-Ahmed. Ce long métrage met en relief, à travers le travail documenté réalisé par Belkacem Hadjadj, le contexte sociopolitique, sur fond de résistance populaire, ayant conduit à l'émergence de cette grande figure de l'histoire contemporaine de l'Algérie et les raisons à l'origine de sa déportation vers les monts d'El Aissaouia, au nord-est de Médéa. Le film en question retrace par la même le cheminement chronologique du parcours de militant de l'héroïne populaire, depuis sa naissance, vers 1830, coïncidant avec le début de la colonisation, dans le petit village de Ouerdja, sur les hauteurs de Ain-El-Hammam, en Kabylie, puis son engagement dans la résistance armée, alors âgée de 25 ans, aux côtés de Chérif Boubaghla, jusqu'à sa défaite, le 11 juillet 1857. Les six années de captivité qu'elle passera à la Zaouia d'El-Aissaouia, jusqu'à sa mort en septembre 1863 à l'âge de 33 ans, est l'autre grand axe de la vie de l'héroïne que l'auteur a tenté de reconstituer historiquement pour mieux cerner ce personnage hors du commun, notamment l'influence qu'elle aura sur la population locale et sa mobilisation autour de la résistance. Outre ce rétrospectif historique, le téléspectateur découvrira des données essentielles sur la vie socio-économique, politique et culturelle des populations de cette région incrustée à l'intérieur du massif forestier de l'Atlas blidéen. Belkacem Hadjadj avait, rappelons-le, produit et réalisé un long métrage « Machaho » en 1996, en langue kabyle aux échos favorables. Il a également réalisé El Manara (2004), El Khamssa (téléfilm, 1988), La Goutte (1982). Il est également l'auteur de plusieurs documentaires et d'une série humoristique de caméra cachée diffusée par la télévision algérienne.