« Il faudra étendre davantage les périmètres à irriguer. Faciliter au maximum le travail des agriculteurs pour améliorer la production agricole », explique-t-il, en sommant les collectivités locales à achever l'étude des concessions agricoles le 31 décembre au plus tard. « Pas un jour de plus ! Il est impensable qu'on ne puisse irriguer que 1.200 hectares ! Il faudrait doubler les capacités d'irrigation, atteindre les 5.000 hectares au moins, pour éviter la sécheresse », précise-t-il. Jusqu'à présent, en effet, le périmètre de Ksar Sbihi de 2.245 hectares n'est irrigué que sur une surface de 1.200 hectares du côté d'Oum El Bouaghi. « L'agriculture à Oum El Bouaghi souffre du manque d'eau. Une extension des paramètres agricoles et des barrages est nécessaire. Nous espérons que la situation s'améliorera dès la mise en service du barrage de Meskiana, inscrit dans le programme 2015-2014 », souligne M. Gridi, directeur de l'agriculture de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Toujours dans ce registre, le Premier ministre a appelé à mettre en œuvre immédiatement les périmètres agricoles qui sont en projet, dans la région de Aïn Fekroun notamment. Il a appelé également au lancement d'une opération d'urgence pour l'eau potable, via le barrage Ourkis, alimenté par le transfert de Beni Haroun (Mila) qui sera achevé en 2014. « Nous ne pouvons pas attendre que les stations de traitement et les canalisations soient réalisées pour faire bénéficier la région de l'eau potable. Cela prendra beaucoup de temps. Il faut utiliser les mono-blocs en attendant que les travaux soient achevés. Dans six mois, il faut que les citoyens d'Oum El Bouaghi aient de l'eau potable », exige-t-il en demandant aux collectivités locales de faire une évaluation du projet le jour même et de le présenter lors de sa rencontre avec la société civile. Opération d'urgence pour l'eau potable Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a souligné que la région, qui a connu une grande période de sécheresse, souffre, globalement, d'un déficit en ressources en eau. Le Premier ministre a également demandé au recteur de l'université Larbi-Ben-M'hidi d'introduire, dans l'enseignement supérieur, les filières agricoles. Se rapprochant, par ailleurs, des étudiants, il leur a conseillé d'être des leaders dans leurs domaines respectifs et non de simples salariés. Pour cela, l'élévation du niveau de leur instruction est nécessaire, dit-il au recteur, via notamment les jumelages entre leur université et les facultés étrangères. M. Sellal a également insisté sur l'apprentissage de la langue anglaise, invitant le recteur à se rapprocher des institutions anglaises qui sont disposées à soutenir les programmes de formation. Le doyen de la faculté des sciences et des sciences appliquées, Abderrahmane Dib, a souligné que des conventions ont été signées entre l'université et les entreprises de la région ainsi que la création, au sein de cette même université, d'un bureau d'étude pour travailler en partenariat avec les entreprises. « Ce bureau d'étude permet à l'étudiant qui y travaillera de mettre un pied dans le monde du travail, tout en étant rémunéré », dit-il. Toujours dans ce contexte, M. Sellal a fait part également de la nécessité de mettre les étudiants en contact avec des dispositifs d'aide tels que l'Ansej et la Cnac. Chose qui est en train de se faire et ce, assure M. Dib, via une cellule d'incubation déjà installée au sein de l'université, destinée aux étudiants en fin de cycle et animée par des représentants de la PME-PMI. Le but de cette cellule est d'initier les étudiants au monde des affaires en les aidant à concevoir leurs projets d'entreprise. « Il faut en finir avec le bricolage et achever ce qu'il y a à achever », insiste M. Sellal.