Le président de la République est depuis, hier, en visite officielle en Libye, à l'invitation du colonel Mouammar El Gueddafi, guide de la Révolution libyenne. Cette visite lui permettra de prendre part au sommet spécial sur les conflits en Afrique et d'assister aux festivités commémorant l'arrivée au pouvoir d'El Gueddafi, le 1er septembre 1969. Ce jour-là fut déposé le dernier roi Idris de la dynastie Senoucide dont les racines sont ancrées dans la région de Mostaganem. La première réunion est importante à plus d'un titre. L'Union africaine est décidée à mettre en place des mécanismes de nature à trouver des solutions aux conflits qui continuent de secouer le continent noir. La solution à ces crises est de nature à lever la plus grave hypothèque pour le développement du continent. En Somalie et au Darfour, ce sont des contingents d'armées africaines qui contribuent déjà à ramener la paix et la quiétude. Ce sommet spécial avait été annoncé par la commission de l'UA. Lors de sa 13e session ordinaire à Syrte, en Libye, du 1er au 3 juillet 2009, l'assemblée des Chefs d'Etat et de gouvernement s'était résolue à l'organiser. «Parmi les nombreux défis auxquels le continent fait face, la recherche de la paix et de la sécurité est sans doute le plus pressant. La promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique est l'un des principaux objectifs de l'UA», stipule par l' article 3 de l'acte constitutif. La session spéciale offrira une opportunité aux leaders africains de passer en revue les efforts en cours pour relever les défis relatifs à la paix et à la sécurité sur le continent. La Somalie, le Darfour et les conflits dans la région des Grands Lacs devraient être les principaux thèmes de ce sommet. Toutefois, l'Erytrhée et l'Ethiopie se sont opposées à inscrire leur différend frontalier dans le programme de ce sommet. L'Algérie a toujours œuvré pour le rétablissement de la sécurité dans les pays d'Afrique à travers des actions dans le cadre de l'UA ou du Nepad. Les chefs d'Etat africains vont aussi discuter de la mise en place d'un cadre institutionnel solide et efficace en vue de l'opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité. Par ailleurs, la session va aussi adresser les défis liés à la reconstruction et à la stabilisation post-conflictuelle, en faisant surtout allusion aux rôles que les Etats membres et les mécanismes régionaux pourraient y jouer. La Guinée Bissau et la Côte d'Ivoire, qui font face à de nombreux défis allant de la réforme du secteur de la sécurité au redressement socio-économique, sont des cas pertinents à cet égard. L'Algérie et la Libye sont unies par les liens de voisinage et de fraternité séculaires. Ils sont deux membres actifs de l'UMA, de l'UA et sont deux pays importants pour concevoir et mener une lutte contre les réseaux de déstabilisation dans la ceinture du Sahel qui borde leurs frontières. Cette sortie du président de la République est une nouvelle démonstration de l'ancrage arabo-africain de l'Algérie qui a toujours milité pour la prise en charge des problèmes africains par les Africains eux-mêmes. Loin de toute immixtion étrangère.