Plusieurs pays d'Amérique latine se mobilisent pour défendre la cause sahraouie et dénoncer les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, ont affirmé, hier, à Rome, des représentants de la société civile latino-américaine. « Ayant souffert nous-mêmes des affres de la colonisation, nous ne pouvons que nous mobiliser pour la cause sahraouie et le combat du peuple sahraoui pour l'autodétermination, comme le stipulent les résolutions des Nations unies », a indiqué, à l'APS, la secrétaire générale de l'Association mexicaine de solidarité avec la République arabe sahraouie démocratique, Elisabeth Haro, qui participe aux travaux de la de la 38e conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (Eucoco). Elle a fait savoir que la solidarité du Mexique à la cause sahraouie est « constante », en dépit des changements de gouvernement, rappelant qu'un groupe parlementaire de soutien au peuple sahraoui a été créé récemment au sein de la Chambre des députés mexicains. Au sujet de la position américaine par rapport à la cause sahraouie, elle a estimé que « les Etats-Unis maintiennent une position « ambiguë » pour « ne pas nuire à leurs intérêts économiques avec le Maroc, l'Espagne et la France ». Pour sa part, la parlementaire argentine, Graziella Iturras, a réitéré le soutien de son pays au combat des Sahraouis pour leur indépendance, et appelé l'ensemble des parlementaires à s'organiser en groupes pour aider cette cause juste. Selon elle, des associations de soutien à la cause sahraouie « voient le jour dans de nombreux pays d'Amérique latine comme la Colombie ». Mme Iturras a, enfin, dénoncé les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et recommandé la mise en place « en urgence » d'un mécanisme international de surveillance des droits de l'homme dans cette région.