Photo : Slimene S.A. Le personnel de l'aéroport d'Alger passe ces jours-ci par une zone de turbulences. Le Conseil du syndicat d'entreprise de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires de l'aéroport Houari Boumediene (SGSIA) dénonce « le malaise qui s'est instauré au niveau de la plate-forme depuis un certain temps ». « L'origine du malaise » est dû, selon un communiqué rendu public par le Conseil du SGSIA, au « non-respect de la direction générale des procédures réglementaires et au code du travail et la rupture totale par la direction générale du dialogue social». Le même document rappelle qu'en date du 5 avril dernier, la direction générale a été destinataire d'un courrier lié à l'installation d'une commission paritaire dans le cadre des négociations d'une augmentation de salaire et du régime indemnitaire comme conclu lors de la dernière tripartite. Deux jours plus tard, soit le 7 avril 2010 un autre courrier est adressé à la direction générale. Le syndicat de l'entreprise désigne les membres de la commission pour les négociations et cela conformément à la loi 90/14, tout en informant l'inspection du travail territorialement compétente. Mais aucune suite n'a été donnée à ces appels malgré les délais réglementaires imposés, souligne le même communiqué. Le syndicat conclut qu'aucun signe de bonne volonté de la part de la direction générale pour ouvrir le dialogue et la négociation n'est parceptible. Le conseil du syndicat se dit œuvrer pour la sérénité et la stabilité de l'entreprise et de ses travailleurs tout en menaçant d'entamer un mouvement de protestation. Ainsi, le conseil entend décliner toute responsabilité quant au pourrissement de la situation, souligne la même source. Du côté de la direction et selon une source responsable qui a requis l'anonymat, le Conseil du syndicat de cette entreprise n'a pas de poids. « Notre seul et unique partenaire social est bel et bien l'UGTA ». Selon les propos de ce responsable, « ce syndicat qui menace de faire grève est un syndicat illégal » et d'ajouter que « on se demande pourquoi ces personnes mettent la pression alors que nous sommes en concertation avec le partenaire social pour l'aboutissement des doléances de tous les travailleurs ».