Moins de deux années après la mise en service du nouvel aéroport d'Alger, la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA) pense au long terme. En effet, une étude sur l'échéance de la saturation des capacités d'accueil de l'aéroport Houari-Boumediene sera menée par la direction de la Société. Selon le président-directeur général de la SGSIA, M. Tahar Allache, la société a décidé, pour le budget 2008, "de réaliser une étude appelée "Plan directeur de l'aéroport d'Alger" dont l'objectif est de fixer la période de sa saturation et, par conséquent, permettre aux pouvoirs publics de prendre leurs dispositions à l'avance". Pour M. Allache, dont les propos ont été repris par l'APS, les pouvoirs publics doivent connaître à l'avance l'échéance de la saturation de l'aéroport d'Alger, dans le but de dégager un terrain, qui sera protégé par des textes de lois, pour l'éventuelle construction d'un "nouvel aéroport ailleurs". L'élaboration du cahier des charges pour cette étude devra être achevée à la fin du mois de janvier, a précisé M.Allache, pour "passer à l'étape suivante", celle du lancement, "avant la fin de l'année", d'un avis d'appel d'offres international. Le bureau retenu sera appelé, a-t-il ajouté, à présenter un plan de composition général du nouvel aéroport et préciser, notamment, le placement de la future zone fret et des passagers. Il faut dire qu'avec l'ouverture du nouvel aéroport, inauguré par le président de la République le 5 juillet 2006, l'Algérie est désormais mieux équipée pour répondre aux pointes de trafic, en particulier durant l'été, alors que des liaisons transcontinentales, notamment Montréal, ont vu le jour. Ce nouvel aéroport est conforme aux normes internationales, dans la mesure où ses infrastructures modernes peuvent gérer plus facilement les flux de trafic internationaux. Les opérations de l'aéroport sont, par ailleurs, gérées par Aéroports de Paris, une société française connue pour son expérience dans la gestion des grandes infrastructures, telles que les aéroports Mohammed V de Casablanca et Tunis-Carthage. Tout cela ne dispense, toutefois, pas d'anticiper sur le futur et c'est justement ce que fait la SGSIA.