C'est le plus beau cadeau que puisse offrir un sept national à la famille de la petite balle. Sans une préparation digne de ce nom, les coéquipiers de Chahbour ont relevé le défi de décrocher le sacre. Avant le coup d'envoi de la 21e coupe d'Afrique, rares sont ceux qui croyaient à l'exploit. Mais le sept national a triomphé avec le cœur et le soutien indéfectible de ses fidèles supporters. Gérant la compétition match par match, les équipiers de l'excellent Berkous ont terminé le premier tour avec un carton plein. Cinq victoires, face au Nigeria (34-16), à la République démocratique du Congo (26-23), à l'Angola (23-19), au Congo (35-16) et au Maroc (26-19), ont permis aux Verts de passer aux quarts en tête du groupe B. Sans une grande débauche d'énergie, les Algériens ont assuré l'essentiel.Aux quarts, la sélection nationale a joué à l'économie face au Sénégal pour se qualifier au carré d'as en possession de tous ses moyens physiques et psychologiques. En demi-finale, les Benali et consorts ne sont pas tombés dans le piège des Angolais. Ces derniers les ont gênés, mais ont fini par lâcher prise quand l'EN a passé la vitesse supérieure. En finale, ce fut le match référence de l'équipe nationale, qui a carrément malmené la Tunisie avec sa pléiade de stars, à leur tête Issam Tedj. Ces joueurs de renommée sont devenus impuissants devant la force de la sélection nationale. Tactiquement et défensivement, Zeguili a gagné la bataille avec une défense pas facile à franchir. La victoire (25-21) doit servir de nouveau départ à la discipline qui mérite toute la considération et la meilleure des prises en charge des pouvoirs publics. Le handball algérien s'est rebiffé grâce à la hargne des joueurs et du staff technique. Il est temps que ces hommes aient un programme bien défini pour préparer les échéances à venir, notamment les mondiaux prévus l'année prochaine au Qatar. Slahdji et Zeguili répondent à leurs détracteurs Sans diminuer de la valeur de tous les champions qui ont contribué au succès final, le gardien Abdelmalek Slahdji et le sélectionneur national Reda Zeguili ont donné la meilleure réponse à leurs détracteurs. Slahdji a fait un tournoi exceptionnel, lui qui a été obligé de tirer sa révérence avant le coup d'envoi des Mondiaux de 2013. L'enfant d'Aïn Taya a tenu sa promesse de gagner le titre continental. Il a fait un tournoi de classe mondiale, faisant une moyenne d'arrêts dépassant les 70% dans chaque match. Ce qui lui a donné le statut de la vedette numéro un du public. Par ses réflexes et sa souplesse, Slahdji a étalé toutes ses qualités, identiques à celles des meilleurs gardiens du monde. Zeguili, quant à lui, dont la désignation comme sélectionneur a été longuement contestée, a prouvé qu'il est à la hauteur de la confiance de la fédération. L'ancien international a eu la plus belle des reconnaissances de son adversaire, le coach des Tunisiens, le Croate Sead Hasanefendic, lors de la conférence de presse d'après-match. « Je félicite M. Zeguili. Il nous a battus tactiquement. D'ailleurs, je n'ai pas trouvé de solutions tout au long du match », avait-il déclaré. En trois mois seulement de travail, Zeguili a réussi à préparer un groupe de guerriers solidaires et unis pour un seul but, honorer l'Algérie et lui offrir la coupe tant attendue. Etant très bon psychologue, il a créé une osmose entre joueurs professionnels et locaux.