Le président du parti du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a réitéré, hier, à Sétif, son appel à un « consensus démocratique national » en prévision du prochain scrutin présidentiel. Au cours d'un meeting qui a réuni, au théâtre communal de Sétif, des militants et des sympathisants de son parti, à l'occasion du 2e anniversaire de la création du FC, M. Menasra a souligné qu'en l'absence de ce consensus, chacun sera « libre d'exprimer sa voix ou de voter à blanc », l'essentiel, a-t-il dit, est que l'élection soit « honnête ». « Le Front du changement, même s'il respecte les avis des autres, a refusé le boycott de l'élection car il estime que cela ne changera rien, contrairement à la participation qui peut être le point de départ du changement auquel aspirent notre parti et les Algériens », a ajouté M. Menasra, précisant que s'il n'a pas présenté sa candidature, « c'est précisément pour arriver au consensus démocratique souhaité ». Soulignant que l'élection présidentielle du 17 avril prochain « ne doit pas susciter de craintes », le président du FC a affirmé que sa formation politique « prône, depuis sa naissance, le changement pacifique et progressif pour que le pays qui a vécu l'ère de la libération puisse vivre l'ère du changement ». Le changement voulu par le FC « n'est pas importé ni imposé de l'extérieur car émanant de la volonté du peuple », a indiqué l'intervenant qui a considéré, en substance, que la stabilité mise aujourd'hui en avant, reniant toute volonté de changement est en fait une volonté de maintenir le statu quo. Saisissant l'occasion de la célébration de la journée du 8 Mars, M. Menasra a rendu hommage aux femmes algériennes sans la participation desquelles, a-t-il estimé, « il ne pourrait y avoir de changement. »