L' instance élective s'est tenue sous l'égide de la commission interministérielle chargée de l'organisation de cette assemblée, présidée par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la Femme. 300 délégués du CRA, des représentants des doyens ainsi que des jeunes de cet organisme à caractère humanitaire ont pris part aux travaux. La nouvelle présidente du CRA a rendu hommage aux anciens bénévoles qui ont servi l'action humanitaire avant et après l'indépendance. Elle citera de nombreuses figures, parmi lesquelles Mohamed Hacène Boukli, premier président du Croissant-Rouge algérien (1956-59), Mme Gervais Thérèse-Louise Leïla André, Mohamed Kechai et Cherif Aliane. C'est la première fois dans l'histoire du CRA qu'une femme est à la tête de cette institution humanitaire. « C'est un grand pas pour la femme algérienne d'autant plus que cette décision est venue au moment ou toutes les femmes du monde célèbrent leur journée internationale », s'est félicitée Mme Benhabyles. Elle a rappelé par la même occasion, que « cette première organisation humanitaire créée en Algérie a servi de pilier pour les combattants mais également à apporter aide et soutien aux milliers de réfugiés des frontières ». « Cette organisation active actuellement dans la quasi-totalité des wilayas du pays, ce qui témoigne des efforts consentis par les bénévoles du CRA durant les multiples catastrophes qui ont endeuillé le pays », a-t-elle ajouté. Selon elle, « le CRA œuvre dans un cadre purement humanitaire sans distinction de race, de couleur ou de religion ». « Il faut consentir des efforts en terme de programmes et de formation dans le but d'inculquer la culture de l'espoir, de la paix et de l'entraide entre les différentes acteurs pour protéger les couches vulnérables et leur porter assistance dans la dignité », a-t-elle souligné. L'Algérie a toujours été la première à venir en aide aux victimes des guerres et des catastrophes, d'où l'importance des relations bilatérales et des actions de proximité engagées y compris en matière de lutte contre la discrimination. Pour la nouvelle présidente, « le CRA est une instance apolitique et neutre mais cette neutralité ne doit surtout pas être synonyme de silence quand il s'agit de la dignité de l'homme ». « Le CRA est autonome et concrétise les actions humanitaires des pouvoirs publics dans un cadre complémentaire ». « Le CRA est libre dans ses choix, ses cadres, sa gestion, ses programmes et actions », a-t-elle conclu. Mme Benhabyles, qui fut ministre des Affaires sociales sous le gouvernement de Belaïd Abdeslam, a longtemps dirigé l'association de solidarité avec la femme rurale est très connue sur le terrain de l'action associative. Elle a été désignée ensuite au Conseil de la nation. Vice-présidente du Centre international de recherche et d'étude sur le terrorisme, elle a eu des engagements contre les méfaits de ce phénomène qu'elle n'a cessé de dénoncer aux plans national et international