Au lendemain du lancement de la première réunion du dialogue stratégique entre les Etats-Unis et la Tunisie (coprésidée par le secrétaire d'Etat adjoint américain, William Burns, et le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mondji Hamdi), le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaâ, a été reçu à la Maison-Blanche par le président américain Barack Obama. Au menu de leurs discussions, plusieurs questions, notamment celle liée au « printemps arabe » qui a commencé il y a plus de trois ans en Tunisie. Le chef d'Etat américain a reconnu que « certains pays ont eu du mal dans cette transition de régimes autoritaires vers la démocratie ». Mais il a estimé qu'en « Tunisie, nous avons assisté aux progrès que nous espérions, même s'il y a eu des difficultés ». Constat confirmé par Jomaâ qui, tout en louant l'évolution de la transition politique « qui se passe plutôt bien », a reconnu que l'opération bute sur quelques difficultés. Le gouvernement tunisien, lui dit-il, a, désormais, les yeux rivés sur l'autre transition, autrement plus dure à mener : la transition économique. « Nous comptons sur nous-mêmes mais nous comptons aussi sur la bonne coopération avec nos pays amis, plus particulièrement les Etats-Unis, pour essayer de donner aux jeunes ce qu'ils attendaient : des perspectives en termes d'emploi, des perspectives de prospérité, après cette liberté », a expliqué Mehdi Jomaâ. Dans un communiqué commun, Washington et Tunis ont officialisé le partenariat. Une garantie d'un prêt de 500 millions de dollars qui « acilitera l'accès de la Tunisie aux marchés des capitaux internationaux » a été accordé par les Américains. Une garantie, à hauteur de 485 millions de dollars, a été octroyée, en 2012, par Washington qui a, en outre, fourni une assistance de près de 400 millions de dollars à la Tunisie depuis 2011. Mehdi Jomaâ a plaidé devant le groupe de réflexion CSIS, en faveur d'une « relation économique avec les Etats-Unis comparable à (celle que la Tunisie) avec l'Europe ». Et c'est dans le cadre de ce dialogue stratégique que les deux parties entendent renforcer leur coopération, dans tous les domaines. Y compris sécuritaire.