Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Bedoui Nourredine, était, hier, à Oran où il a présidé, à l'hôtel Sheraton, un séminaire sur le « rôle de la formation dans l'industrie automobile ». Etaient présents à cette rencontre, un représentant du ministère du Développement industriel, le directeur général de Renault Algérie Production (RAP) ainsi que de nombreux chefs d'entreprises privées et publiques. L'objet principal de la journée d'étude était centré autour des voies et moyens à mettre en œuvre pour réaliser un institut d'excellence pour former un personnel spécialisé au service de l'industrie automobile. L'institut en question est prévu pour être réalisé dans les anciens locaux du CFPA de Oued Tlelat, au sud d'Oran. Le choix de cette localité, distante d'une trentaine de kilomètres d'Oran, renvoie à l'existence de l'usine Renault qui y a ouvert ses portes en janvier dernier. Cette usine, pour rappel, fournira le premier véhicule monté en Algérie, la fameuse « Symbol », le 20 novembre prochain. Dans une première étape, elle produira 25.000 véhicules par an, pour passer à 75.000 dans une deuxième étape et, enfin, à 150.000 en fonction de la demande du marché national et extérieur. Le ministre de la Formation professionnelle a saisi cette occasion pour souligner l'importance d'une telle structure - l'institut d'excellence - qui contribuera à former une main-d'œuvre spécialisée qui sera dédiée à tous les métiers de l'automobile, à commencer par la sous-traitance. « Ce séminaire, dira le ministre, va constituer le début de la réalisation de centres de référence qui formeront des stagiaires dans des métiers qualifiants et diplomants pour répondre à la demande du marché national ». Ainsi, outre l'institut d'excellence d'Oran, trois autres de même portée sont prévus à Alger, Constantine et Blida. « Maintenant que nous avons terminé avec la mise en place des structures de base, soulignera M. Bedoui, et réalisé la carte nationale de la formation professionnelle, nous allons passer à une étape qualitative pour former des jeunes qui seront directement versés dans la production et, donc, dans le marché de l'emploi ». Pour revenir à cette carte, il a été souligné qu'il existe, à travers le territoire national, 6 instituts régionaux de formation, encadrés par un Office ainsi que 1.200 CFPA, dispensant 420 spécialités et encadrés par près de 20.000 formateurs. Jusque-là, ces centres ont contribué à la formation de plus de 60.000 stagiaires. D'autre part, la carte de la formation professionnelle s'est enrichie de 3 nouvelles filières, dont celle du multimédia, 55 nouvelles sections de métier. Rappelant l'importance qu'accorde le chef de l'Etat à la formation professionnelle, M. Bedoui a souligné que le budget de la formation professionnelle est passé de 7 milliards de dinars en 1999 à plus de 47 milliards en 2013. « Le président Bouteflika, a-t-il souligné, nous a accordé toute l'aide voulue, à nous maintenant de démontrer ce que nous savons faire en réalisant nos objectifs d'ordre qualitatif ». Le ministre a, également, assisté à la signature de conventions-cadres entre la direction de la formation professionnelle d'Oran et certaines entreprises, telles que la société turque Tosyali, dans la métallurgie, la française RAP, dans l'automobile, ou encore la SEOR, dans les métiers de l'eau. « Dans ce système de partenariat gagnant-gagnant, dira le ministre, la formation est pilotée par la demande du marché et non plus par l'offre des centres. » Jusque-là, 112 conventions-cadres et 8.643 spécifiées ont été signées à Oran, permettant la formation de plus de 4.000 stagiaires qui ont été versés directement dans le marché de l'emploi. En conclusion, le ministre a assuré ses partenaires de la disponibilité de son département de les encourager avec tous les moyens dont il dispose pour contribuer à étoffer la formation de leur personnel.