Le commandement de la Gendarmerie nationale (GN) a annoncé, hier, le déploiement du système Afis 2 pour l'identification automatique des empreintes digitales, et du GendaTube, un système de formation sur Youtube, dans le cadre de la modernisation et de la sécurisation numérique. « Le système Afis 2 a été mis à niveau par l'acquisition de nouveaux serveurs et appareils biométriques, notamment des portatifs (Blue-Check) au profit des unités de la GN », a indiqué le directeur de la télématique de la GN, le colonel Badaoui Guir, à l'occasion du séminaire national de la télématique, organisé hier à l'Institut national de la criminalistique et de la criminologie (INCC) sous le thème « Exploitation des technologies de l'information et de la communication au profit de la sécurité publique ». Le système Afis a été déployé en 2005 au niveau des groupements et compagnies de la GN. Selon l'officier supérieur, ce système « a permis l'augmentation de la capacité de stockage des empreintes digitales ». En effet, la base de données est estimée à 3 millions d'enregistrements avec 50 identifications positives par jour. Afis 2 permet une réponse 15 secondes après le lancement de la recherche au lieu de 90 précédemment. Le colonel Badaoui Guir a rappelé que ce procédé contribue notamment à la lutte contre l'immigration clandestine et l'identification des corps. Ce système a prouvé sa pertinence, notamment lors de l'identification des victimes et des auteurs de l'attentat de Tiguentourine ainsi que les deux attentats kamikazes contre les casernes de Cherchell et des Issers et le crash de l'avion militaire à Oum El Bouaghi. Par ailleurs, toutes les unités de la GN sont connectées au réseau Intranet, le plus grand réseau national en matière de connexion à haut débit, selon le commandant Mohamed Benameur. Dans sa communication, il a indiqué que la mise en place du réseau Intranet de la GN a enregistré une évolution importante. « Ce réseau est passé de 55 unités en 2003 à 1.737 unités en 2014, ce qui a permis l'échange d'informations en temps réel par le biais de communications, de messages, images, vidéos et vidéo-conférences », a-t-il précisé. En outre, le commandement de la GN a procédé à la numérisation et la sécurisation de son parc radio déployé au niveau de l'ensemble de ses unités territoriales, d'intervention et des gardes-frontières. « Il permet l'échange des SMS entre les stations radio, même dans les plus mauvaises conditions », a expliqué le capitaine Bouchoul.