Photo : Fouad S. L'Assemblée populaire nationale consacrera, jeudi 21 octobre, une séance plénière à la présentation et au débat du bilan d'exécution du plan d'action du gouvernement, a indiqué, hier, un communiqué de l'APN qui met ainsi fin à des spéculations sur la date exacte de ce passage. Les élus de la Nation attendent avec beaucoup d'intérêt l'exposé du Premier ministre qui s'astreint pour la première fois à cet exercice. En vertu de l'article 80 de la nouvelle Constitution adoptée en novembre 2008, «le Premier ministre soumet son plan d'action à l'approbation de l'APN. Celle-ci ouvre à cet effet un débat général ». L'intervention permettra de mieux connaître la physionomie des projets qui seront lancés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. L'adoption de la loi de finances complémentaire est déjà en soi un indicateur mais la déclaration de politique générale permettra à M. Ouyahia d'expliquer la philosophie qui sous-tend l'action du gouvernement dans divers domaines de la vie sociale et économique. M. Ouyahia prendra soin de présenter dans le détail le bilan de la première année de mise en œuvre du plan quinquennal et les perspectives qu'il ouvre pour le pays. Aucun sujet ne devrait échapper à cette radioscopie qu'il a l'habitude d'étayer par des chiffres. Dans la déclaration de politique générale, il sera question d'exposer le bilan de l'action du gouvernement et d'expliquer les tenants et les aboutissants du plan quinquennal 2010-2014 ainsi que les projections inscrites au titre du programme présidentiel. Certes, le plan n'est qu'une transposition du programme du président de la République qui a été adopté et sur la base duquel le président Bouteflika a été élu pour un troisième mandat en avril 2009. Pour autant, les députés, notamment ceux de l'opposition, auront ainsi l'occasion de formuler des remarques et des suggestions sur le travail de l'exécutif. L'acte a éminemment une portée politique. Lors de l'université d'été du FLN, M. Belkhadem expliquait que ce passage devant les élus de la Nation donnera plus de légitimité et de crédibilité à l'action de l'exécutif et au plan quinquennal dont les chantiers ont pour ambition le développement du pays. Certes la Constitution prévoit l'éventualité d'un rejet du plan d'action mais la coordination attendue entre les trois formations de l'alliance présidentielle qui détiennent la majorité au sein de l'APN, devrait écarter cette éventualité.