Le président du Parti des jeunes (PJ), Hamana Boucharma, a plaidé, hier, à Alger, pour la tenue d'une conférence d'entente nationale regroupant toutes les sensibilités politiques pour « s'entendre » sur un projet de Constitution consensuel. S'exprimant à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de la révision de la Constitution, Boucharma a plaidé pour la tenue d'une conférence d'entente nationale, la troisième du genre, après celles de 1994 et 1996, regroupant toutes les sensibilités politiques, « sans aucune exclusion », pour « s'entendre » sur un projet de Constitution consensuel à « soumettre en denier lieu à l'approbation populaire ». S'agissant de la nature du régime politique, il a exprimé sa préférence en faveur du régime semi-parlementaire car, a-t-il expliqué, « garantissant l'instauration d'un Etat de droit ». Boucharma a également mis l'accent sur l'importance de l'indépendance de la justice, préconisant la souveraineté des magistrats dans leurs décisions et l'indépendance du Conseil supérieur de la magistrature qui ne doit pas avoir comme président le chef de l'Etat, ni en tant que membre, le ministre de la Justice. Il a indiqué que l'instance exécutive présidée par le président de la République ne devrait pas interférer dans les décisions des juges et de légiférer par ordonnance entre deux sessions du Parlement, « sauf dans des cas exceptionnels ». Le président du PJ a également appelé à l'officialisation de la langue amazigh ainsi que la mise en place d'un haut conseil islamique indépendant qui aura la charge d'émettre des fatwas.