La création du poste de vice-président et la constitutionnalisation du Conseil national économique et social (CNES) figurent parmi les principales propositions émises par les partis et personnalités invités mardi à la présidence de la République dans le cadre des consultations autour de la révision constitutionnelle. Le président du Rassemblement patriotique algérien (RPA), Abdelkader Merbah, a plaidé pour la création du poste de vice-président élu dans la nouvelle Constitution, et qui échoit au candidat ayant décroché la deuxième place à l'issue des élections. S'exprimant à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution, M. Marbah a axé également ses propositions sur la création d'un haut Conseil des partis et organisations civiles et professionnelles. Le président de l'Association des militants de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), Mohand Akli Benyounes, a plaidé, quant à lui, pour un régime semi-présidentiel garantissant le fonctionnement des institutions et la stabilité du pays lors de la prochaine révision de la Constitution. M. Benyounes a ajouté, par ailleurs, avoir remis un document à M. Ouyahia, contenant d'autres propositions au sujet de la révision de la Constitution. De son côté, le président du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aissa Belhadi, a souligné la nécessité de constitutionnaliser le Conseil national économique et social (CNES), en lui élargissant ses prérogatives au suivi et l'évaluation périodique des politiques publiques. S'agissant du volet politique, M. Belhadi a proposé le partage de certaines prérogatives du président de la République par le chef du gouvernement dans l'exercice du pouvoir, plaidant, dans ce cadre, pour un mandat présidentiel de cinq ans, renouvelable une seule fois, pour garantir le principe de l'alternance au pouvoir. Le président du Parti des jeunes (PJ), Hamana Boucharma, a proposé la tenue d'une conférence d'entente nationale regroupant toutes les sensibilités politiques pour "s'entendre" sur un projet de Constitution consensuel. S'agissant de la nature du régime politique, il a exprimé sa préférence en faveur du régime semi-parlementaire car, a-t-il expliqué, "garantissant l'instauration d'un Etat de droit et des institutions".