Le FLN est toujours sans secrétaire général Désertée pendant des mois, la scène politique a connu ce week-end une animation sans précédent. Après un long sommeil, les partis renouent avec le terrain. Désertée pendant des mois, la scène politique a connu ce week-end une animation sans précédent. Même les petites formations, portées disparues depuis les élections locales, se sont manifestées. L'installation de la commission chargée de la révision de la Constitution aura secoué toute la classe politique. Elle a donné du fil à retordre aux partis. Samedi dernier, ils étaient nombreux à investir le terrain. Le coordonnateur général du Parti de la jeunesse (PJ), M.Hamana Boucharma, a estimé, à partir de Blida, que l'amendement de la Constitution doit passer par référendum populaire et non par le Parlement. Lors d'une rencontre régionale des militants de son parti des wilayas du Centre tenue sur la révision constitutionnelle, M. Boucharma a souligné que le parti «consultera ses militants sur cette question en toute liberté et démocratie avant de soumettre cette opinion à l'instance centrale concernée». Le FNA, qui a disparu de la circulation refait surface. Son président Moussa Touati a estimé que l'amendement de la Constitution passe par un référendum populaire pour choisir la nature du régime. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée samedi dernier, Touati estime que l'installation de la commission chargée d'élaborer l'avant-projet de loi sur la révision constitutionnelle «n'apportera rien de nouveau». Il déplore le fait qu'après 50 ans d'indépendance, l'Algérie «n'est toujours pas parvenue à appliquer la Déclaration du 1er Novembre pour établir un régime républicain démocratique et populaire dans le cadre des principes islamiques». Concernant la participation de son parti à l'élection présidentielle de 2014, il a annoncé que le FNA compte «présenter un candidat» pleinement convaincu de ses principes, sans recourir à un «rapprochement avec d'autres partis». Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), M. Belkacem Sahli, a souligné le même jour, à Al Bayedh, l'importance de la moralisation de l'action politique et de la prise en charge des différentes préoccupations du citoyen. Présidant une conférence régionale des cadres et élus de l'ANR pour les régions Sud et Sud-Ouest, M. Sahli estime que «l'élu doit faire montre d'un comportement à même de se rapprocher du citoyen, se caractérisant notamment par l'engagement et l'intégrité». Les partis du «pôle nationaliste» étaient également au rendez-vous. Ils ont appelé, à partir de Ouargla, les jeunes de la région à «faire preuve de vigilance et à ne pas se laisser entraîner vers la violence nourrie par certaines parties tendancieuses». Les présidents de six partis politiques issus du «pôle nationaliste» ont appuyé, dans un communiqué final sanctionnant les travaux d'une conférence tenue à Touggourt, «la légitimité des revendications des jeunes» tout en exprimant le soutien des partis du pôle nationaliste à ces revendications liées notamment à l'emploi». Où étaient ces partis au summum de la contestation? Alors que la tension sur le front social a atteint un pic dans les régions du Sud, les partis se sont montrés insensibles. Même les formations majoritaires n'ont pas réagi. Ebranlés par des crises internes, le FLN et le RND sont restés à l'écart. Ce n'est qu'après l'installation de la commission de la révision de la Constitution, qu'ils ont bougé le doigt pour applaudir cette démarche à travers un communiqué. Le Parti des travailleurs reste le seul à ne pas avoir quitté la scène politique. Conférences de presse, réunions ordinaires, rencontres régionales, la secrétaire générale ne rate aucune occasion pour revenir sur les différentes questions d'actualité.