Le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci, a annoncé, hier, à Alger, que son institution allait procéder à une réforme des règles prudentielles dans la gestion des banques. S'exprimant lors d'une conférence débat sur les impacts de la crise financière et économique internationale, Laksaci a indiqué que la BA allait publier trois nouveaux règlements qui représentent, selon lui, une vraie « refonte du cadre prudentiel » dans la gestion des banques. Laksaci s'est abstenu à révéler les grands axes de cette réforme tant qu'elle n'a pas été approuvée par le Conseil de la monnaie et du crédit mais a laissé entendre que les nouvelles règles qui seront édictées par la Banque centrale en la matière s'inscrivent dans la continuité de celles instituées à partir de 2008, tout au début de la crise financière internationale. Laksaci n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une nouvelle augmentation de capital qui sera de nouveau exigée aux banques après celle de 2010. Il rappelle, à ce titre, que la première mesure prise par la BA relative à l'augmentation du capital minimum des banques de la place a permis aux banques de renforcer leur assise financière en augmentant leurs fonds propres. Selon le gouverneur, la mesure a aidé à identifier les banques qui n'étaient pas en mesure de se conformer à cette règle de prudence, citant, sans la nommer, la Trust Bank Algeria, banque privée qui s'est vue astreinte en 2012 à augmenter son capital à 10 milliards de dinars, le minimum requis par la BA. Bien qu'elle soit très faiblement exposée aux effets de la crise internationale, l'Algérie s'est alignée sur les règles prudentielles du comité de Bâle pour mieux résister aux chocs financiers qui résulteraient de l'éclatement des bulles financières, a-t-il dit en substance, rappelant, à ce propos, le nouveau règlement sur le contrôle interne des banques qui sera mis en œuvre dès octobre prochain.