«La BEA a décidé lors de sa dernière assemblée générale extraordinaire, tenue fin septembre dernier, de porter son capital de 24,5 mds de DA à 76 mds de DA, soit une augmentation 51,5 mds de DA», a-t-il précisé à l'APS. L'augmentation a été opérée «suite au transfert d'une partie des bénéfices réalisés par la banque en capital propre, conséquemment des différents résultats significatifs, obtenus par cette dernière», a précisé le responsable de la BEA. «Ce niveau de capital nominal va permettre à la BEA de se hisser à un standing international et de pouvoir agir de concert avec les grandes banques régionales et internationales», s'est, par ailleurs, félicité M. Loukal. L'augmentation de son capital permettra également à la banque «d'asseoir davantage sa stratégie de financement des grands projets que compte réaliser l'Algérie dans le cadre de son nouveau plan quinquennal, et de soutenir le tissu de la PME-PMI, appelé à se développer de façon significative, durant cette période». La consolidation des fonds propres de la BEA a été rendue nécessaire par le besoin «de mettre en adéquation son capital avec le niveau d'activité énorme de la BEA, dont le bilan est estimé à 30 mds de dollars», a encore précisé M. Loukal. En 2009, la BEA a réalisé un résultat net de 466 millions de dollars et un bilan global de 30 mds de dollars. La BEA «conforte ainsi ses fondamentaux pour devenir un acteur de premier plan sur la scène économique nationale et ce dans une transparence affirmée», indique son PDG. Les banques activant en Algérie ont été instruites en 2009 par la Banque la centrale d'augmenter leurs fonds propres afin de renforcer leur assise financière. La mesure a permis, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, d'identifier, parmi les banques qui ont déposé des demandes d'agrément pour activer en Algérie, celles qui ne sont pas en mesure d'augmenter leur capital. L'augmentation des fonds propres des banques qui sont composés du capital social et des bénéfices mis en réserves, fait partie des règles prudentielles instituées par les banques centrales à travers le monde suite à la crise financière internationale. Ce «matelas» de précautions devrait permettre aux banques et aux établissements financiers de résister aux éventuels chocs financiers, qui résulteraient de l'éclatement des bulles financières.