L'âge maximum d'accès à l'apprentissage sera porté de 15 à 35 ans. C'est l'un des principaux amendements introduits dans le cadre du projet de loi amendant et complétant la loi sur l'apprentissage. Ce texte a été exposé, hier, à l'appréciation des députés. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, a souligné que ce projet s'inscrit dans le cadre de la réforme du système de l'apprentissage et vise essentiellement à « mettre en place des procédures juridiques dans le but de consacrer le principe d'égalité des chances d'accès à la formation pour les jeunes des deux sexes, sans distinction, en portant l'âge maximum d'accès à l'apprentissage de 15 à 35 ans ». Les handicapés physiques ne sont pas concernés par cette mesure. « Les personnes aux besoins spécifiques sont dispensées de la condition d'âge lors de l'accès à la formation par l'apprentissage », a fait savoir le ministre, soulignant que des réformes seront introduites en vue de développer les programmes pédagogiques. Le projet de loi comporte également des mesures pour faciliter « la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes, à travers la diversification des opportunités d'apprentissage et l'amélioration du niveau de qualification ». Bedoui a signalé que le secteur compte 500.000 stagiaires dont 250.000 dans l'apprentissage. Comme nouveauté, le texte prévoit une indemnité pour l'encadrement pédagogique. Il est également question d'assurer une formation aux maîtres d'apprentissage ainsi qu'aux maîtres artisans sur le plan pédagogique. Enfin, le projet de loi propose de mettre en place un nouveau système d'évaluation qui « permettra au corps des inspecteurs pédagogiques du secteur d'évaluer et de contrôler la formation au niveau des structures pédagogiques ». Pour sa part, le président de la commission de la formation et de l'enseignement professionnels de l'APN, Ali Benchérif, a souligné la nécessité de relancer les lycées professionnels, de développer la formation et l'adapter selon les besoins du secteur du travail et surtout d'impliquer la société civile dans la sensibilisation des jeunes sur l'importance de la formation à travers l'apprentissage. Lors des débats, les députés ont rappelé la non-adéquation entre l'apprentissage et le monde du travail. Ils ont demandé carrément la levée de la condition d'âge d'accès à l'apprentissage. « L'âge n'est pas important », a souligné un élu FLN. Le lancement du bac professionnel et des lycées professionnels a été également soulevé par certains députés. Le projet de loi en question sera soumis pour adoption le 9 juillet prochain.